DEFI 2.0, c'est quoi

La DeFi 2.0 : Le grand bouleversement qui frôle le Ponzi?

5 décembre 2021

On a peine compris la Defi que déjà on parle de DeFi 2.0? Oui, ça avance très vite dans l’univers de la blockchain. Ce n’est pas nouveau et on dirait même que les choses s’accélèrent toujours plus.

Au moment où vous vous sentez à l’aise avec un nouveau protocole, paf, on vous parle d’un autre et puis deux heures après, un autre, etc. Et si vous vous baladez sur YouTube pour chercher des infos, vous en ressortez la tête prête à exploser ne sachant où déposer vos deniers. Les taux de rendements sont plus intéressants ici, et puis là aussi, oh et puis ça vous devez essayer! Venez voir par ici, les promesses sont belles. Vous serez un fermier qui va devenir riche dès demain….

En fait, on vous appâte comme cela, n’est-ce pas beau après tout que tout cet argent qui tombe du ciel? Un Ponzi? Une arnaque?

Difficile de suivre la route mais nous sommes là pour vous résumer la situation exceptionnelle que nous sommes entrain de vivre actuellement.

Car oui, là, on peut parler de véritable bouleversement. En fait, cela fait environ quelques mois que nous entendons parler de la DeFi 2.0 mais aujourd’hui, cela raisonne encore plus fort.

Voyons voir en quoi cela consiste.

La différence entre la DeFi 1 et 2 et les problèmes de la première génération

Si on parle de DeFi 2.0, c’est pour marquer la rupture avec la première génération de DeFi qui est celle que vous connaissez et utilisez en ce moment même. En fait, n’oubliez pas que c’est un domaine très récent, qui a vu le jour en été 2020 seulement. Cela fait à peine 2 ans en effet que nous connaissons la defi dans ce qu’elle à produit de plus déroutant et spectaculaire à savoir le Liquidity Mining ( ou le Yield Farming par extension).

C’est vraiment avec la Defi qu’on a commencé à parler de farming, de taux de rendements et de possibilité d’enrichissement quasiment sans limite. On a vu des dépôts dans des protocoles (tout confondus) atteindre le milliard de dollars, et ce, en quelques mois. La Defi à attiré une horde d’investisseur mercenaires qu’on appelle affectueusement des degens ( dégénérés).

N’importe quel padaone pouvait gagner de l’argent, encore mieux qu’au casino. C’était ça la promesse déformée de la DeFi et nombreux sont les filous qui ont en largement profité.

Pourtant, il y a un hic. Un gros hic même.

Quiconque se pose la question naive de l’origine et de la cohérence des tokens issus du farming peut finalement voir l’éléphant dans la pièce.

Et, à ce stade, je ne vous parle pas de problème de congestion de réseau. Vous savez, c’est le fait que lorsqu’il y a trop d’utilisateurs, le réseau est congestionné ce qui fait explosé les frais des transactions. Des frais sur Ethereum devenu tel qu’une personne qui n’a pas des milliers de dollars peut se ruiner en faisant la moindre transaction. Pourtant, ce n’est pas ça le problème de la DeFi. Cela va bien plus loin que cela.

Je ne vous parle pas non plus des problèmes d’impermanent loss. Non, cela est dû à un algorithme pensé derrière les AMM et cela n’est pas un problème si épineux que cela.

Non, je vous parle pas de ce type de problème lié à l’infrastructure d’un réseau ou d’un protocole.

Je vous parle d’un problème inhérent au Yield farming lui-même…

Oui, et pour bien comprendre, je dois vous rappeler l’origine du Yield Farming.

Tout à commencé avec Coumpound Finance ( historiquement on date le début ici même s’il y a eut des petits antécédents auparavant). Compound Finance est un des plus anciens protocoles de prêt et de lending (à l’époque, c’est-à-dire il y a un an, il n’y avait quasiment que cela comme service possible sur la defi). On pouvait alors déposer ou emprunter des tokens. Pour récompenser les utilisateurs, les co-fondateurs Robert Leshner et Geoffrey Hayes ont décidé d’envoyer des tokens de gouvernance COMP aux utilisateurs.

C’est là que la machine s’est emballé. Et, pas qu’un peu. Furieusement.

Le token Comp à connu une hausse fulgurante et violente. Jugez par vous-même, please.

Cette hausse du jeton Comp à donné des idées à d’autres protocoles, vous pensez bien. C’est là que toute cette course à commencé. Des dizaines de nouveaux protocoles et des DEX sont apparus avec une récompense supplémentaire d’un token reversé aux utilisateurs. Les mercenaires courraient d’un protocole à autre autre. Ils ont commencé à nier l’activité de trader pour se réclamer de celui de fermier. Ils allaient d’un protocole à autre pour récolter des nouveaux tokens.

Pour ceux qui ont suivi, c’était à cette époque l’effervescence pour les foods tokens, car avec le lancement de Yam.finance ( patate douce en anglais), s’en est suivi une ribambelle de protocole pour fermiers. On pouvait à cette époque cultiver de tout.

On a commencé à entrevoir le problème de façon plus pertinente à se moment là. On voyait que les fermiers sifflait les protocoles et passaient d’un protocole à un autre. Le seul critère qu’ils avaient en tête était le taux de rendement.

Alors, une course de drogué avide s’est dessiné peu à peu. On s’est habitué à ces comportements troubles de junkie de la finance décentralisée. On va sur un protocole et on retire ses fonds pour les déposer dans un autre qui offre de meilleur rendement.

Vous ne voyez toujours pas le problème?

Laissez-moi vous l’expliquer avec de meilleurs formules.

Les utilisateurs cherchent toujours les meilleurs opportunités de rendement. Ils vont alors toujours aller vers le plus attractif, sans même regarder les fondements du projet. Cela entraine donc des sifflements de pools qui ont pour conséquence de détruire les flux de trésorerie.

Cela devient malsain car un protocole doit alors sans cesse attirer des utilisateurs avec des APY et/ou APR intéressants. Sauf que ce n’est pas viable, vous pensez bien. Pas sur le long terme.

Or, ce qu’on recherche tous, c’est des projets stable sur le long terme. La hype et la mode ne sont pas de mises lorsqu’on dépose de l’argent, hum.

Le vrai problème, c’est que de nombreux tokens ont été créé sans fondements, pour la plupart. Ils sont là simplement pour satisfaire virtuellement l’appétit des fermiers mercenaires. Ce qui compte, c’est qu’on leur donne des tokens, après tout. Le plus possible, qu’importe si celles-ci n’ont pas pas de longévité.

Vous connaissez les degens, toussa toussa, je ne vais y revenir ici.

Les développeurs sont alors obligés de manipuler le prix de ces tokens manuellement. On va bruler des tokens chaque semaine ou chaque mois pour maintenir un prix acceptable et ne pas faire chuter le cours. Tout cela est artificiel et n’est pas basé sur un support mathématique viable.

Ou alors, on va créer d’autres artifices, comme le fait de poser des pénalités si les personnes retirent (trop tôt) leurs tokens. On a vu par exemple Elrond dernièrement qui à mis un système de vesting pour pousser les fournisseurs de liquidité à laisser leurs tokens sans les retirer.

Tout ceci est certes efficace, mais encore une fois pas sur le long terme. C’est du bricolage. Nous, on veut des fondations.

La dégradation de la DeFi et les problèmes à résoudre.

Normalement, à ce stade, vous comprenez mieux le problème de la Defi, n’est-ce pas?

On crée des tokens vides que l’on redistribue pour donner une apparence de gain…Cela peut nous faire penser au final ( et quel culot que de se moquer de la finance classique) à la FED ou à la banque centrale européenne avec la planche à billet.

Pire encore, et plus fondamental, la DeFi s’appuie aussi des stablecoins comme l’USDT qui sont liés aux Dollars américain( principalement). C’est tout de même un paradoxe étrange de son lien avec le système fiduciaire actuel. Quand bien même on cherche à s’en défaire, on en est pas moins extrêmement lié. Tether à a 3ème place en terme de capitalisation boursière, c’est dire sa place dans l’écosystème cryptographique…

Pour le moment, la Defi est encore très lié au FIAT mais elle ne peut plus se mentir à elle-même. Les problèmes d’inflation, de centralisation ou de politique monétaire irresponsable sont alors aussi lié à la finance décentralisé, finalement.

Et, c’est comme cela que de brillants cerveaux ont mis au point des protocoles cohérents avec une logique interne réelle.

Le nouveau acteur de ce changement est sans conteste OlympusDAO. ( Nous en ferons un article détaillé sur ce blog)

Le renouveau de la DeFi 2.0

Rappelons qu’au moment où j’écris cet article, c’est encore un phénomène très récent ( quelques mois); On a pas encore le recul nécessaire ni les termes adéquat pour mieux en saisir l’ampleur.

La seule chose néanmoins qu’on peut toucher, c’est l’enjeu.

Le véritable enjeu des protocoles de seconde génération est de replacer la valeur là où elle doit être. L’obsession des investisseurs de la Defi 1 était d’aller là où il y a le plus de rendement sans prendre en compte la valeur du protocole ni même la feuille de route du projet. Ainsi, les protocoles de seconde génération veulent attirer des investisseurs, certes, mais surtout, les garder.

En gros, le schéma est le suivant :

  • DeFi 1 : Pour que les investisseurs déposent des capitaux, on leur donne des récompenses. Des tokens en plus des frais de transactions, par exemple.
  • DeFi 2.: Le protocole possède déjà sa propre liquidité.

De même, l’autre grande différence avec la première génération est la réelle volonté d’être décentralisé. Beaucoup de protocoles de DeFi appartiennent ( en nombre de tokens ) aux développeurs. Les utilisateurs n’en ont qu’une partie infime et ne peuvent pas clairement faire partie de l’organisation.

De même, pour les protocoles DeFi 2.0, les DAO sont mis en avant et réellement décentralisé. Contrairement aux protocoles defi 1, où les organisations sont très souvent “centralisé” au main des développeurs.

Pour mieux comprendre la particularité des protocoles de seconde génération, voyons comment fonctionne OlympusDAO ($OHM).

Quelle est la particularité d’OlympusDAO et du token $OHM

OlympusDAO à comme objectif en fait de concurrencer la dépendance fiat que nous connaissons actuellement ( avec le Tether). L’USDT est à la 3ème place en terme de market cap tant nous l’utilisons. C’est gens oi problématique car nous nie pouvons pas critiquer un système que nous utilisons allègrement.

Hypocrisie de la Defi…? C’est pas méchant, c’est normal, c’est encore un terrain d’expérimentation…

Certains veulent néanmoins faire bouger les choses. Et les fondateurs anonymes d’OlympusDAO sont clairement dans cette optique.

Ils ont mis en place un jeton OHM qui se veut être une monnaie flottante ( non rattaché donc) qui est adossé à un panier d’actifs que le protocole détient vraiment dans sa trésorerie. On peut alors le considérer comme une banque privée qui émet ses propres billets, comme une banque de réserve.

Rien que pour cela, il y a une rupture technologique qui mérite notre attention.

L’algorithme OHM utilise alors les actifs de la trésorerie pour maintenir le prix aussi proche que possible de 1S. C’est aussi un algorithme qui se base sur la théorie des jeux ( avec le scénario 3,3 (soit staking) qui soit l’action la plus optimale pour le bien-être de la communauté entière). C’est la coopération qui est alors de mise.

Le “bonding” est la plus grande innovation lancée par OlympusDAO. En termes simples, si vous mettez de la crypto comme garantie (par exemple, des jetons DAI, OHM-FRAX LP), vous pouvez obtenir OHM à prix réduit ( discount). La valeur de l’OHM par rapport à cet actif déterminera si le protocole augmentera l’offre ou les brûlera pour maintenir un prix déterminé par le marché.

En fait, le bonding joue un rôle clé dans la mesure où il contribue également à sécuriser indéfiniment la liquidité de l’OHM. Le protocole renverse radicalement le modèle de liquidity Mining et incite les utilisateurs à vendre de manière permanente leurs jetons LP au protocole en échange d’OHM à un taux réduit. De cette manière, Olympus possède désormais cette liquidité de l’utilisateur, ce qui signifie qu’il peut rester dans le protocole.

Mieux encore, ce la signifie que c’est le protocole qui possède la grande majorité des liquidités de son protocoles!

L’autre élément qui retient notre attention. C’est son esprit “crypto”. Une distribution équitable, il n’y a pas de de venture capitale, une croissance durable et un système de coopération. On est là exactement dans ce que devrait être un protocole DeFi.

Le projet à essayé des critiques où certains ont parlé de Ponzi, ou même critiqué les taux hallucinants d’APY ( à 4 chiffres).

Au-delà des critiques ( nous sortirons un article/vidéo sur la question), il y a aussi des partisans avérés. Le protocole à alors lancé OlympusPro pour aider d’autres projets à posséder leurs propres liquidités. Et, au final, ne plus être dépendant des CEX ou du Liquidity Mining classique.

Il y a eut aussi de nombreux fork d’OlympusDAO dont Wonderland qui fait beaucoup parler de lui!

Nous en reparlions dans un autre article dédié, ne vous en faites pas. Cela dit, ne courrez pas sur le protocole tant que vous n’avez pas compris PROFONDÉMENT les enjeux et la mécanique interne. Sérieusement, c’est un protocole très novateur et qui est très difficile à comprendre. Nous pensons que c’est du Ponzi que nous expliquerons dans un article détaillé.

Cependant, si vous savez ce que vous faites, vous pouvez tester. Prenez vos responsabilités.

L’espace de la DeFi est un énorme laboratoire financier. Les choses évoluent vite comme vous le savez. Nous allons davantage creuser ces nouveaux modèles qui secoue la cryptospère.

C’est passionnant en tout cas, vous trouvez pas?

Disclaimer de l’enfer : Ceci n’est pas un conseil financier, juste du partage d’information. Faites toujours vos recherches car c’est un domaine expérimental qui nous dépasse parfois.

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Ines Aissani

Éditrice du journal ZoneBitcoin, tombée dans le terrier du Bitcoin et farouchement convaincue qu'il peut apporter une solution aux problématiques liée à l'inclusion financière.

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