Le géant des cryptomonnaies, Binance, a été accusé d’avoir saisi les fonds des utilisateurs palestiniens à la demande des Forces de défense israéliennes (FDI).
Ray Youssef, PDG de la plateforme Peer-to-Peer Noones, a formulé cette accusation sur le réseau social X, déclarant : « Binance a saisi tous les fonds de tous les Palestiniens sur demande des FDI. Ils refusent de restituer les fonds. Tous les recours ont été rejetés. »
En réponse à ces accusations, un porte-parole de Binance a affirmé que ces allégations étaient inexactes. Il a précisé que seuls un nombre limité de comptes d’utilisateurs, liés à des « fonds illicites », avaient été affectés et empêchés de réaliser des transactions. Il s’agirait de limiter les transactions liées à des actions présumées terroristes. Toutefois, Binance n’a pas donné de détails sur l’ampleur ou la valeur des fonds « illicites » concernés.
« En tant que plateforme d’échange de cryptomonnaies à l’échelle mondiale, nous respectons la législation internationale en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, tout comme n’importe quelle autre institution financière », a ajouté Binance.
Cette situation survient dans le contexte du conflit en cours à Gaza, où, selon les autorités sanitaires locales, plus de 40 500 Palestiniens ont été tués et plus de 92 700 autres blessés. La guerre menée par Israël, qui dure depuis plus de dix mois, a laissé de vastes zones de Gaza en ruines, sous un blocus sévère qui limite l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments.
Israël fait actuellement face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice, qui a ordonné l’arrêt des opérations militaires dans la ville de Rafah, située au sud, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge avant que la zone ne soit envahie le 6 mai.
De nombreux internautes appellent alors au boycott de la plateforme (#Boycottfbinance) afin que celle-ci donne davantage d’explications.