Les cryptomonnaies ont déjà changé de façon irréversible notre manière d’envisager la monnaie et même le rôle des banques. C’est un fait aujourd’hui. Nous savons que la création de monnaie peut-être décentralisée et que ce que nous connaissions de la monnaie fifuciaire a complètement été modifié.
Controverse mise à part, les cryptomonnaies sont considérées comme la monnaie de l’avenir et ont le potentiel de provoquer une véritable révolution dans notre usage de l’argent.
Lorsque la plupart des formes de monnaie forte sont soumises à la surveillance et à la réglementation du gouvernement, les cryptomonnaies sont -par définition- exemptes de telles restrictions.
C’est certainement ce qui a « terrifié » de nombreux gouvernements et notament en Afrique où le bitcoin est apparu très rapidement comme une menace.
Or, malgré les interidictions d’État, l’usage des cryptomonnaies et du bitcoin en Afrique ne cesse de s’intensifier.
Avec une population massive et ses ressources naturelles abondantes et des défis d’ordre économique majeure, Forbes a décrit le continent africain comme la dernière frontière de l’investissement en crypto. Cela reste discutable, certes, mais toujours est-il qu’il y a en Afrique un potentiel injustement inexploitée…
Cela dit, la tendance actuelle se dessine lentement. Face aux changements et à un monde de plus en plus connecté, la cryptomonnaie se dirige naturellement vers l’Afrique.
C’est à partir de là que l’on peut se poser la question à savoir si réellement l’Afrique est prête pour accueuillir la révolution qu’apporte le bitcoin?
Voici 3 raisons qui montrent clairement que l’Afrique est prête pour profiter des avantages de la cryptomonnaie.
1. L’absence d’un système financier organisé pousse à opter pour la cryptomonnaie.
Avec son histoire sanglante de colonisation, d’instabilité politique et de guerres civiles, la croissance de l’Afrique dans le secteur bancaire et financier fait encore défaut. Malgré les initiatives prises par le FMI et la Banque mondiale, l’inclusion financière en Afrique reste extrêmement faible.
Bien sûr, il y a eut d’incroyables avancées technologiques tel que le paiement mobile. Cela à faire à l’Afrique, un bond de géant et même – car on a tendance à le sous-estimer- à entrainer le reste du monde dans cette voie.
Et, ce qu’il faut préciser ici, c’est que le mobile money n’est pas un service bancaire propre. Le mobile money reste un instrument financier utilisés pour le paiement principalement. Les services bancaires classiques ne sont pas « encore » ni parfaitement exploitées.
Malgré des efforts soutenus de part en part dans le continent, il manque la volonté politique et les ressources pour développer une réelle infrastructure bancaire. De ce fait, il reste une partie non négligeable de la population qui n’a pratiquement aucun accès aux services financiers.
Par services financiers, on entend le prêt bancaire, les virements internationaux, les leasing etc.
C’est peut-être là que les cryptomonnaies vont montrer tout leurs potentiels. Déjà, les cryptomonnaies apportent déjà beaucoup d’innovations et d’avantages. Les cryptomonnaies pouvant être transférées et reçues par toute personne disposant d’une connexion Internet, le besoin d’intermédiaire ou de banque est éliminé.
Ajoutez à cela que la connectivité Internet est en hausse en Afrique ainsi que la possession de smartphone qui s’est grandement généralisée.
C’est ainsi que l’on voit de plus en plus d’africains s’intéresser à la cryptomonnaies et en faire usage de plus en plus régulièrement.
Cette tendance peut être attestée par le nombre grandissant de plateformes d’échanges de cryptomonnaie apparaissant à travers le continent. L’écosystème autour de la blokchain en Afrique ne cesse de s’approfondir.
De Golix au Zimbabwe à la bourse Naira au Nigéria, on peut s’attendre à une augmentation de l’utilisation des cryptos dans les années à venir, et voir passer au second plan les banques et leurs services traditionnels, qui ont, selon toute vraisemblance échoués…
2. Une jeunesse et des travailleurs en ligne n’ayant pas d’autres options.
C’est certainement la deuxième raison qui peut nous faire dire qu’en effet, l’Afrique est prête à acceuillir les cryptomonnaies.
Bien que ce soit l’argument le moins « tangible », il n’empêche que cela peut être in fine, le plus solide d’entre tous.
Les startups africaines dans le secteur des technologies apparaissent avec de fortes valeurs ajoutées. Avec une communauté d’entrepreneurs et un taux élevé de compétences informatiques, il n’est pas surprenant qu’un nombre croissant de jeunes en Afrique se soient tournés vers la technologie.
Cela dit, notre sujet concerne non pas de la technologie au sens large mais bel et bien celle de la cryptogtaphie. Voyons donc comment la jeunesse africaine utilise la cryptomonnaie.
Il semblerait que ce soient les freelancers africains, c’est-à-dire ceux qui travaillent sur internet, avec des entreprises internationales qui ont mis le premier pied à l’étrier.
En fait, les sociétés de paiements de ces plateformes de freelancers qui incluent par exemple Paypal font défaut en Afrique. La question du paiement étant crucial pour les freelancers, il fallait nécessairement trouver une solution.
Comment donc un africain pouvait-il être payé par un américain ou un hollandais pour une prestation rendue? Recevoir son paiement en dollars n’est que le début pour les africains d’une longue suite de problèmes.
C’est là précisément que la cryptomonnaie a été considéré comme une option fiable et même la seule option réellement accessible.
Ainsi, en convertissant directement les dollars reçus en bitcoin par exemple, ces freelancers africains pouvaient alors jouir immédiatement du fruit de leur travail. Grâce au bitcoin, ils possèdent leurs argent comptant directement sur leurs portefeuille. Pas besoin de faire de transfert bancaire internationaux qui s’avèrent long et coûteux. Avec la cryptomonnaie, toutes ces problématiques s’effacent.
C’est donc, selon toute vraisemblance, comme cela que la cryptomonnaie a fait ses premiers pas en Afrique.
3. La crypto-monnaie comme forme de monnaie stable
Ah, nous voilà arrivé à l’argument radical. Comme chacun le sait et hélas, le continent africain n’est pas étranger aux guerres civiles et aux gouvernements instables.
On sait aussi que les politiques monétaires sont majoritairement défaillante ou hérité ( pour ne pas parler de la controverse du Franc CFA) du temps des colonies. Pourtant, on sait comme un système monétaire instable peut conduire à une faillite d’État, et nous disons cela, en omettant volontairement de mentionner les famines et autres désatres que cela peut provoquer….
Du Venezuela au Zimbabwe, nous avons vu comment l’hyperinflation peut décimer la valeur de la monnaie d’un pays .
Rappelons que Satoshi Nakamoto, le « créateur » du Bitcoin, a souvent souligné que le bitcoin était censé être à l’abri des perturbations économiques en raison de sa nature décentralisée. Ce n’est pas anodin que le bitcoin ait été crée juste après la crise des subprimes…
Souffrant d’une hyperinflation d’une rare violence, les citoyens du Zimbabwe se sont tournés vers le bitcoin et d’autres cryptomonnaies bien qu’ils aient été interdits par la Banque de réserve du Zimbabwe.
Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que le bitcoin apparaissait beaucoup plus stable que la monnaie étatique.
En effet, les Zimbabwéens, férus de technologie, ont souvent mentionné que l’utilisation du bitcoin comme moyen d’échange leur permettait de protéger la valeur de leur argent contre l’hyperinflation.
Dans un pays où les services financiers sont au mieux fragmentaires et où les investissements étrangers sont minimes, le bitcoin offre aux Zimbabwéens une mesure de la stabilité ( et potentiellement de profitabilité) dont ils ont franchement besoin.
En dehors de l’Afrique, on peut aussi citer le Vénézuela qui à vu naitre auprès de sa population les mêmes mécanismes de défense. Les Vénézuéliens se sont tournés vers le bitcoin et d’autres monnaies cryptées au lieu du bolivar jugé inutile.
Étant libres de toute intervention bancaire et gouvernementale, les cryptomonnaies permettent aux citoyens de transférer librement des fonds à destination ou en provenance du pays en toute simplicité. C’est donc le fait que les cryptomonnaies soient décentralisées- et donc sans aucun lien avec les banques ou les États- qui leur donne une telle légitimité en Afrique.
En conclusion…
On voit avec ces trois arguments que la cryptomnnaie fait déjà partie de la réalité d’une miniorité d’africain. L’engouement pour les cryptomonnaies ne cessent de croitre tant les avantages ont sont nombreux.
Certains enthousiastes pensent même que la cryptomonnaie sera la monnaie panafricaine d’un futur proche…
Ce que l’on sait, c’est que les cryptmonnaies et surtout la technologie de la blockchain sur laquelle elle repose pourrait transformer l’Afrique. Mieux encore, cette nouvelle technologie pourrait améliorer de nombreux secteurs, tels que celui de santé, du médical, des transports, de l’indsutrie etc.
Maintenant, dans une optique bottom-up, il est de toute évidence qu’il appartient aux gouvernements africains de se pencher sur la question afin de légiférer et de fournir un cadre légal à l’usage exponentiel des cryptomonnaies en afrique.