Le baiser Klimt NFT

Le titre semble racoleur mais croyez-moi, c’est vrai ( ou presque).

Je crois qu’on vient de franchir un pas important pour les NFT et pour le monde de l’art en général.

Sérieusement.

Le musée du Belvédère de Vienne vend des NFT du tableau (peut-être le plus célèbre?) de Klimt.

On se doutait bien que les NFT allaient peu à peu sortir du monde des cryptomonnaies et rejoindre les grandes sphères des institutions artistiques. Finalement, les maisons de vente aux enchères comme Christie’s avait ouvert le bal, et ça fait déjà pas mal de temps maintenant.

Les dés étaient déjà lancé mais l’annonce du musée de Belvédère peut néanmoins nous surprendre.

Pourquoi?

Eh bien, jusqu’à maintenant, les œuvres d’art vendus sous la forme de NFT par les institutionnels étaient des oeuvres numériques entraient dans l’appellation de Crypto-Art. En fait, cette expression ne renvoyait pas à quelque chose de bien précis esthétiquement, si ce n’est des œuvres réalisés numériquement. Les NFT vendus des millions étaient alors des œuvres d’artistes contemporains du numérique dont Beeple en est devenu le leader incontesté.

En gros, c’est la première fois qu’un chef d’oeuvre est vendu sous la forme d’un NFT! Par un musée qui plus est!

La mise en vente a été prévue pour la Saint-Valentin ( dois-je rappeler la date du 14 février?) et le titre de l’œuvre nous montre que le musée sait être perspicace et cohérent 😉

Hein? Mais comment vendre en NFT une peinture à l’huile ?

Je vous ai entendu!

En fait, si le processus vous intéresse, je vais expliquer rapidement comment ça va se passer. Je préfère vous arrêter tout de suite si vous pensez que les collectionneurs vont pouvoir afficher le Klimt dans leur salon. Non, tout se joue dans le virtuel, comme vous le savez.

Le musée va réaliser une copie numérique haute résolution qui sera divisée en une grille de 100×100 ( cm). Les dimensions de la peinture original sont de l’ordre de 180x 180 cm. Cela fera donc 10,000 morceaux uniques de l’oeuvre. Cette collection de 10,000 NFT de l’oeuvre de Klimt sera donc proposé à la vente pour des collectionneurs individuels (et privés, cela va sans dire).

Pour ceux qui veulent y participer, il est possible de s’inscrire sur la liste blanche, dès le 20 janvier ( le jour même où est publié cet article).

Cela se passe sur le site Thekiss.art et voici le lien ici.

Quand à la vente, elle aura lieu le 9 février et les élus ( ceux qui auront été inscrit sur la white liste) recevront une autorisation pour pouvoir minter le NFT de Klimt.

La sortie officielle et la révélation de morceaux aura lieu le 14 février. C’est là aussi que tous les retardataires, les non chanceux ( oui, c’est un tirage au sort) ou toutes les personnes n’ayant pas eu la chance d’être tenu au courant vont se ruer pour tenter d’avoir eux aussi un morceau de Klimt dans leur portefeuille.

Vous savez quoi?

En écrivant ces lignes, je me rends compte de l’évènement et de la portée historique ( oui, je n’ai pas peur des grands mots!) de cette vente.

Ah..Au fait, vous vous demandez quel sera le prix? Eh bien, je ne le sais pas non plus, le prix ne sera pas indiqué. La seule chose qu’on peut supposer, c’est que ce ne sera pas donné.

Bah oui, si des oeuvres de chats se vendent des millions d’euros, vous pensez bien qu’un morceau du chef d’oeuvre vaudra de l’or…numérique certes mais de l’or quand même.

Bref, c’est littéralement un grand pas pour l’art et pour les collectionneurs. On peut littéralement acheter ( si on en a les moyens, ok) un Klimt depuis son salon.

Demain, un Picasso et bien d’autres.

C’est fou.

Ce n’est pas tant un grand pas pour les NFT qu’un grand pas pour l’Art…

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