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Le bitcoin peut-être un tremplin pour le développement de l’Afrique

5 novembre 2021

Nous avons tous entendu parler du fait que l’Afrique ne reste pas indifférente aux crypto-monnaies. Les statistiques fournies par Google Trends montre que la ville de Lagos, au Nigeria, est à la première place en terme de volume de recherche pour le bitcoin. Les études actuelles montrent que 32% des nigérians possèdent des cryptomonnaies (Statista). 

Cela nous indique, très clairement, que les habitants de Lagos, et du Nigéria en général  sont très intéressés par la crypto-monnaie. D’ailleurs, le gouvernement du Nigeria avec le président Muhammadu Buhari travaille actuellement pour créer le e-naira, une monnaie numérique (CBDC).

C’est aussi, pour eux, un moyen ultime de contourner les failles du système de paiement disponible. Rappelons que les avantages à utiliser les cryptomonnaies sont énormes dont voici les trois plus importantes:

  • Il n’y a pas de frontière géographique. On peut envoyer et recevoir un paiement de partout dans le monde sans aucune restriction.
  • Les frais sont extrêmement moindres, que l’on envoie 100  ou 1 millions de dollars. On est loin des 20% prélevé par les intermédiaires comme Western Union par exemple.
  • Le transfert est plus rapide et il n’y a pas d’intermédiaire : Nul besoin d’attendre l’aval d’un technicien bancaire pour valider le transfert. Celui-ci se fait instantanément.

Le bitcoin comme un substitut aux monnaies « fragiles »africaines

L’engouement énorme que l’on voit en Afrique tient en réalité au fait que les monnaies nationales sont très fragiles et sujettent à de fortes inflation. En Occident, les utilisateurs de crypto-monnaies l’utilisent davantage pour la spéculation et pour espérer en retirer des gains dans le futur.  La majorité des africains quant à eux, y voient le moyen d’acquérir une monnaie- bien que volatile- plus forte que leurs monnaies nationales.

C’est même souvent, en Afrique, l’unique moyen de s’approvisionner en monnaies internationales et plus particulièrement en dollars. N’oubliez pas que le bitcoin est convertible en un simple clic en dollars ou en euros. C’est certainement là, le point d’orgue qui attirent autant d’africains dans l’ univers cryptographique.

Le bitcoin permet de s’insérer dans le commerce international

Il faut insister sur ce point fondamental. La mondialisation du commerce et des échanges n’a jamais été aussi réelle qu’avec internet. Depuis que les modalités de paiements ont été permises via internet, ce sont tous les commerces qui y ont trouvé de nouveaux clients, à travers le monde. Soulignons ici, qu’avec les monnaies non-convertibles africaines, l’absence d’infrastructure et un délaissement de la part des gouvernements, c’est toute l’Afrique, dans son ensemble, qui n’a pu participer pleinement aux échanges internationaux.

Alors que toutes les startups, qui ne sont à l’origine que des sites webs sont devenus des sortes de multinationales de nouvelles génération, en cumulant des clients du monde entier. Facebook est devenu Facebook car il est présent dans le monde entier. Ce n’est pas tant son service qui est intéressant que le fait qu’il soit utilisable et disponible dans tous les pays. C’est la même chose pour toutes les entreprises occidentales, à vrai dire.

Une entreprise française x qui vend des chaussures, peut tout à coup, atteindre un chiffre d’affaire calculé en millions, dans la mesure où elle pourra avoir des clients américains, canadiens, japonais etc.  De plus, avec des services financiers comme Paypal, tout à été facilité à l’extrême pour les pays membres. Un simple bouton Paypal sur une boutique permet de vendre -littéralement- dans le monde entier. Le commerce international profite donc à tous… hormis aux pays exclus, qui se situent principalement en Afrique.

Ce qu’il faut comprendre, ici, c’est que toutes ces startups « scalables » et international ne le sont que grâce à une seule chose: le paiement international. Cela a été une aubaine certaine pour tous les pays développés monétairement.

Les seuls qui profitent d’internet, d’un point de vue commercial, reste les pays qui possèdent une monnaie convertible.  De même, un américain peut payer un service/ bien français en euros, car les échanges de devises se font instanément. Avec une carte bancaire VISA ou Mastercard, tous les paiements sont recevables. Et, c’est précisément cela, qui autorise toutes les entreprises ( en occident, en particulier), à décupler leurs clientèle et leurs revenus, grâce à Internet. Vendre sur internet a été l’accélérateur de richesse ultime de la dernière décennie. C’est un fait.

Pour les africains….C’est une autre histoire. Le paiement mobile est certes une bonne chose, mais cela ne reste pertinent uniquement d’un point de vue local. Un togolais qui reçoit son paiement par mobile money, ne pourra pas payer en ligne des produits internationaux. De même, il n’est pas du tout envisageable qu’ils reçoivent des paiements internationaux. 

Nous sommes à un stade de l’histoire africaine, où l’insertion dans le jeu du commerce international est devenue une nécessité. L’Afrique ne peut plus transiger avec cet élément. Elle doit faire partie des éhcanges internationaux, et ces derniers s’effectuent, via un système de paiement adapté.

En d’autres termes, si le pays africains n’ont toujours pas le moyen de convertir leurs monnaies dans une monnaie convertibles, alors, les échanges internationaux seront encore inaccessibles.

Finalement, l’africain est exclu des marchés mondiaux pour l’unique et simple raison qu’il ne dispose pas d’une monnaie convertible. C’est l’unique obstacle qui s’oppose à la création de revenus via internet.

L’africain est donc réduit à vendre dans son village, dans la mesure où il ne peut même pas accéder aux service de marketing en ligne. En un mot, l’africain n’utilise internet que comme un simple vecteur de divertissement ou d’information, nullement, pour faire des affaires.

C’est là, où nous arrivons sur la conclusion logique à cette situation grotesque.

À partir du moment où l’Afrique reste massivement exclue du marché mondial, ne doit-on pas chercher une solution? Une solution qui serait facile à mettre en place et rapide? Selon toute vraisemblance, cette solution existe déjà. Ce n’est pas une surprise de dire qu’il s’agit très probablement de la crypto-monnaie.

En effet, un africain peut désormais, grâce à la crypto-monnaie vendre ses services et biens à l’étranger sur Internet. Avec la crypto-monnaie, il n’y a plus aucune différence entre les autres acteurs sur le marché. Il n’a plus de restrictions bancaire ou financière. Il peut librement accepter les paiements et les recevoir sur son portfeuille, sans qu’il n’y ait plus d’intermédiaire. Si l’on se place à grande échelle, nous comprenons que c’est une opportunité unique pour les africains d’intégrer le commerce international. C’est l’opportunité ultime pour s’insérer dans les échanges monétaires, sans qu’il n’y ait de grands travaux d’infrastructure à réaliser, puisque le système est déjà en place.

La seule chose à faire maintenant, c’est la régularisation légale. Oui, le paiement en crypto-monnaies reste fondamentalement une affaire d’État. C’est de là, que se produira le changement que les africains attendent depuis plus de décennies maintenant.

Bien sûr, les gouvernements africains restent sceptiques bien que quelques uns ont montré un vif intérêt, à l’image de l’Afrique du Sud et du Ghana, par exemple. Ils semblent avoir compris qu’il y avait là, une occasion de résoudre certains problèmes. Dans ce cas, c’est davantage la blokchain que la crypto-monnaie qui est invoqué. Cependant, c’est déjà un très grand pas qui a été fourni par ces pays.

Cette rétissance générale semble venir du fait que les médias véhiculent une  image tronqué sinon réduite du bitcoin. En quelques sortes, les avantages du bitcoin sont rarement mis en valeur. À ne lire que les médias conventionels, le bitcoin reste une monnaie purement spéculative, issue des mouvements anarchistes, liée à de multiples escroqueries etc…

Comment se forger une opinion objective dans de telles conditions? De même, nous ajouterons que la complexité de la technologie sur lequel repose le bitcoin vient encore compliquer la tâche. Aujourdh’ui, il est difficile de comprendre le bitcoin dans la mesure où les explications concernant la blokchain peuvent sembler , de prime abord, inabordables.

Pour beaucoup d’africains, l’Afrique est déjà prête pour la révolution crypto et l‘hyperbitcoinization semble instoppable …

Sinon, que devons-nous faire? Assister à ce statut-quo d’une Afrique exlcue des marchés internationaux sans chercher à le résoudre? Ou bien doit-on sérieusement se concentrer sur la blockchain et les crypto-monnaies?

Ne serait-ce pas scandaleux, après tout, que de ne pas accorder de l’importance à ce qui nous montre déjà, des prémisses de solutions pour chacun de nos pays africains.


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Ines Aissani

Éditrice du journal ZoneBitcoin, tombée dans le terrier du Bitcoin et farouchement convaincue qu'il peut apporter une solution aux problématiques liée à l'inclusion financière.

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