La Human Rights Foundation soutient 20 projets Bitcoin avec 1 Md de satoshis

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Dans l’ombre silencieuse des transactions, loin des projecteurs donnés aux cours, aux volumes et aux spéculations, se joue pourtant une révolution beaucoup plus essentielle : celle de la liberté monétaire. Et c’est précisément ce que vient illustrer la récente décision de la Human Rights Foundation (HRF), qui a annoncé une subvention de 1 milliard de satoshis (soit environ 1,1 million de dollars) destinée à 20 projets à travers le monde, en faveur de la liberté financière, de la vie privée et de l’émancipation des individus. 

Une subvention qui parle d’émancipation

Cette initiative de la HRF n’est pas un simple geste philanthropique : elle s’inscrit pleinement dans la vision de Bitcoin non comme un actif spéculatif, mais comme un outil de libération.

En finançant des développeurs, des communautés éducatives, des projets d’infrastructure technique et des outils de lutte contre la censure et l’oppression, la HRF agit là où les contraintes structurelles — régimes autoritaires, surveillance financière, exclusion bancaire — menacent la dignité humaine. Par exemple : enseignement de Bitcoin dans des langues locales en Inde ou au Moyen-Orient, outils de paiement sans KYC pour des populations vulnérables, protocoles de communication résistants à la censure.

Par ce geste, la HRF place Bitcoin au carrefour de deux mondes souvent dissociés : la technologie monétaire et les droits humains. Elle répond à l’idée que la souveraineté individuelle passe aussi par la souveraineté financière.

Pourquoi 1 milliard de satoshis et pourquoi maintenant ?

Le montant peut paraître modeste à l’échelle des milliards de capitaux investis dans l’écosystème crypto. Mais ce qui importe ici, c’est le symbolisme et le levier que cette somme génère.
1 milliard de satoshis est significatif : il permet de soutenir des dizaines de projets, dans des contextes divers — de l’Afrique à l’Asie, de l’Amérique latine à l’Europe. Et le moment est bien choisi : dans un monde où les contraintes sur les monnaies, les frontières, et les systèmes bancaires se renforcent, où la surveillance financière est de plus en plus intrusive, où l’accès à la souveraineté économique est un enjeu de liberté fondamentale.

La HRF n’en est pas à son coup d’essai : elle a déjà alloué plusieurs millions de dollars en Bitcoin à des initiatives globales, dont les 20 BTC de l’année 2024.

Quelques projets phares financés

Pour bien saisir l’ampleur de l’engagement, voici quelques exemples concrets :

  • Un projet d’enseignement et de communauté Bitcoin en Inde (« Bhartiya Bitcoin »), dans des langues régionales, pour démocratiser l’accès à la souveraineté financière. 
  • Une école et un centre de formation pour développeur bitcoin comme la Code Orange en Indonésie.
  • Un centre de recherche « Demo Lab » pour defender la liberté et la démocratie au Costa Rica et en Amérique Latine.
  • La technologie Silent Payments permet de recevoir des fonds via des adresses uniques générées à partir d’une clé publique statique — un pas important pour la confidentialité.
  • Le développeur Nymius intégrera Silent Payments dans le Bitcoin Dev Kit (BDK), permettant à des dizaines de portefeuilles et d’applications d’offrir une protection accrue aux utilisateurs vulnérables.
  • Le service Pluto Mining redonne le minage de Bitcoin aux individus, favorisant la résilience, l’accessibilité et la liberté économique grâce à une technologie open-source.
  • La développeuse Bitcoin Core Daniela Brozzoni travaille à corriger ces vulnérabilités en améliorant la manière dont les nœuds se connectent et communiquent entre eux.
  • Le financement de travaux comme Cashu for Community Sovereignty, lancé par Forte11 qui travaille sur les paiements rapides et privés via l’ecash, fonctionnant même hors-ligne.
  • L’espace de co-working 2140 Foundation à Amsterdam, fondée par les développeurs Josie Baker et Ruben Somsen pour offrir des opportunités professionnelles aux contributeurs du monde entier travaillant sur la sécurité de Bitcoin.
  • Le projet Bitcoin for Exiles en Birmanie développe un programme d’autonomie financière pensé pour la résistance démocratique birmane : formations en langues locales, outils axés sur la confidentialité, ateliers sur place et en ligne.

Chaque projet est un maillon de cette grande chaîne de liberté qu’est Bitcoin : non pas comme simple réserve de valeur, mais comme infrastructure de souveraineté.

Que cela signifie-t-il pour l’investisseur et pour le citoyen ?

En tant que lecteur de Le Nouvel Investisseur, vous pouvez regarder cette initiative sous deux angles :

  • Comme investisseur : cela renforce la thèse que Bitcoin n’est pas uniquement un actif financier spéculatif, mais qu’il est en train de se constituer comme une infrastructure mondiale de liberté — une infrastructure dont la valeur pourrait être revalorisée non seulement par la demande spéculative, mais aussi par son rôle social et politique. Cet aspect « liberté » peut devenir un élément différenciateur dans la valorisation long terme de l’écosystème Bitcoin.
  • Comme citoyen / acteur : cela rappelle que chacun peut devenir acteur de sa propre liberté financière. Cela ouvre la possibilité d’intégrer Bitcoin dans une vision plus large : autonomie, éducation, protection contre la censure, inclusion dans des zones à faible accès bancaire. Et pour ceux qui souhaitent s’engager, contribuer, créer ou investir dans des projets à impact dans l’écosystème, cette démarche de la HRF peut servir de boussole et de source d’inspiration.

Les enjeux à venir

Si cette initiative est notable, elle pose aussi des questions :

  • Échelle : 1 milliard de satoshis est un très bon départ, mais face aux milliards nécessaires pour « libérer » les milliards de personnes encore sous-bancarisées ou sous contrainte financière, il faut bien davantage.
  • Soutien continu et infrastructure : les projets éducatifs et techniques demandent un accompagnement durable, pas seulement un financement ponctuel.
  • Mesure de l’impact : comment mesurer l’effet concret de ces subventions ? S’agit-il de sensibilisation, d’adoption, de transformation structurelle ?
  • Risques géopolitiques : dans certains pays, promouvoir des outils comme Bitcoin peut attirer l’attention de régimes hostiles. Il faut donc penser à la sécurité, à la résilience, à la pérennité.

Conclusion

La subvention de 1 milliard de satoshis par la HRF est plus qu’une nouvelle ligne dans un rapport : c’est un symbole puissant. Un symbole que Bitcoin continue de s’ancrer dans la liberté — non seulement comme concept monétaire, mais comme vecteur de changement politique, social et humain.

Pour les lecteurs de ZoneBitcoin, ce jour est l’occasion de passer de la compréhension de Bitcoin comme actif à la reconnaissance de sa dimension outil de liberté. Et peut-être, d’y participer — comme investisseur, comme citoyen, comme acteur.


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