De plus en plus de crytpomonnaies africaines font leurs apparitions régulièrement pour le plus grand bonheur des crypto-enthousiastes du continent. Nous voyons bien que le bitcoin est un terme toujours plus recherché par les africains. De même, on sait que l’écosystème blokchain en Afrique est toujours plus dense. Plus encore qu’une tendance, c’est même vu comme un outil politique d’émancipation si l’on prend le cas du Zambacoin. Mais, cette intérêt pour le bitcoin ne se traduit pas non plus par une une adoption de la cryptomonnaie.
En plus, encore une fois, cessons de parler de l’Afrique comme d’une unique entité. Au sein même du continent, de nombreux pays se différencient dans leurs engouement et leurs usages du bitcoin. On sait très bien qu’en Afrique du Sud, le Keynia et au Nigeria, le bitcoin est très utilisé. Ces trois pays font office d’ailleurs de véritable hub technologique en la matière.
Or, on sait que dans certains pays ( et en particulier les pays francophones), comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, le bitcoin en est encore à ses balbutiements.
Le mobile banking comme frein à l’usage des cryptomonnaies?
Avant d’aller plus, loin, rappelons ce fait : Le continent compte plus 1,2 milliard d’habitants et compte plus de 50% des services d’argent mobile du monde. Le mobile money fait réellement partie du quotidien des africains. C’est un fait.
On est en droit alors de se demander pourquoi une adoption plus massive tarde en Afrique dans la mesure où l’on sait comme cela pourrait être bénéfique. Après tout, c’est même, pour plusieurs experts, l’Afrique qui pourrait davantage jouir de la technologie de la blocckhain.
Donc, posons-nous encore une fois la question; Pourquoi on traine en Afrique en matière de cryptomonnaies?
Cela peut paraitre paradoxal, mais peut-être bien que ce qui freine l’usage et l’adoption de masse des cryptomonnaies, c’est le mobile money. Cela fait plus d’une décennie maintenant que les africains – en avance- sur le reste du monde- utilisent leurs téléphones pour régler des factures, envoyer de l’argent et en recevoir.
Cela peut paraitre anecdotique dit comme cela, mais cela pourrait expliquer beaucoup de chose. La cryptomonnaie en Afrique doit résoudre des barrières de type psychologique et culturel. En fait, pour le reste du monde, utilier les cryptomonnaies, c’est tellement plus rapide, facile et moins chère que l’argent traditionnel.
Or, en Afrique, le mobile money à exactement les mêmes avantages et surpasse en efficaccité le bitcoin. En effet, parmi les avantages du mobile money, on peut en citer trois :
- Envoyer ou recevoir de l’argent en moile money ne nécessite pas d’avoir une connexion internet. Il faut avoir internet pour envoyer/ recevoir des cryptomonnaies.
- On peut utiliser le mobile money même avec un téléphone basique, d’ancienne génération. Il faut un smartphone ( puissant) pour utiliser les cryptomonnaies.
- Pas de crainte de piratage ou de chute du cours avec le mobile money. Le marché des cryptomonnaies est entièrement volatil.
Alors, face à ces arguments, comment argumenter en faveur de l’usage du bitcoin? Car au final, ces trois arguments soint moindres comparativement aux autres bénéfices de la cryptomonnaie en Afrique. Vraiment. Et, ce sont même des défis liés au dévelopement et la croissance du continent que la blokchain pourrait résoudre. C’est pourquoi, certaines personnes continuent de se battre.
Battre l’argent mobile à son propre jeu
Ainsi, on voit de nouvelles startups fintech voire le jour. Par exemple, la société Cointext – que je trouve personnellement- génial est un service de porte-monnaie qui ne requiert pas d’avoir une connexion internet. Avec Cointext, on peut donc envoyer ou recevoir des bitcoins (du bitcoin cash BCH) par SMS – tout comme l’argent mobile.
C’est donc par exemple, une formidable perspective pour les africains qui n’ont pas besoin de chambouller leurs habitudes paiement.
Le hic? Car il faut toujours un hic…C’est que le service n’est disponible qu’en Afrique du Sud pour le moment. De même, peut-être par faute de moyen et de communication, le service ne compte pas plusieurs d’utilisateurs.
Faire entrer les crytpomonnaies dans le quotidien
Eh oui, il semble que la voie royale pour l’adoption plus ou moins massive des africains à la cryptomonnaies devrait se faire en douceur.
D’ailleurs, selon la GSM Association, il y aura 725 millions d’abonnés à la téléphonie mobile en Afrique d’ici 2020. Ce sont des clients potentiels qui pourraient relier l’argent mobile aux cryptomonnaies.
Les arnaques et la volatilité des cryptomonnaies en Afrique terrifient les novices
Là, il faut savoir que c’est un fait partagé par l’ensemble de la population mondiale. Que ce soit des américains ou des vietnamiens, ceux qui redoutent encore l’usage des cryptomonnaies en ont peur. Oui, peur, tout simplement et les africains ne sont pas non plus épargnés, bien entendu.
Une série d’arnaques liés aux bitcoins n’a pas du tout aidé la cause de la cryptomonnaie. Les gros titre des médias ont montré et exposé les failles du bitcoin. En Afrique également, les supercheries n’ont pas manqué d’alerter le novice. On se souvient en Ouganda, par exemple, que des milliers de personnes ont été victimes d’un certain nombre de stratagèmes de Ponzi, y compris le club D9, qui promettait de payer des membres mensuellement en BTC.
Par exemple, le club D9 ( et d’ailleurs le site existe toujours!) s’est passer pour une société d’investissement sportif sérieuse. La société promettait aux membres de paiements hebdomadaires en bitcoins pour un investissement initial compris entre 250 et 2 000 dollars. Rapelons que ce sont d’énormes sommes pour des ougandais. Toutes ces escroqueries donnent une très mauvaise image des cryptomonnaies en Afrique… Le développeur blokchain et expert en nouvelles technologie Chimezie Chuta en parle ausi sur son blog.
Le résultat? Le gouvernement Ougandais à décidé de s’y atteler et de légiférer sur le sujet. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, certes.
Bernard Parah, un jeune entrepreneur de Lagos, au Nigéria, reconnaît ce défi et en bon entrepreneur, il a sauté sur cette opportunité. Il a fondé Bitnob , une plate-forme qui permet aux Africains d’acheter des bons d’achats. Ils peuvent alors les transférer en BTC sans avoir à suivre les procédures de KYC. Ce genre d’initiative est en effet excellente pour pousser à l’adoption de masse du bitcoin en Afrique.
Je rappelle ici, que très souvent, les personnes abandonnent l’utilisation d’un service de crytpomonnaies dès qu’elles doivent entrer leurs informations personnelles. Cela s’explique pour plusieurs raisons mais celle qui ressort en premier reste celle du fait que dans beaucoup de pays, le bitcoin est interdit.
Pourquoi l’Afrique doit quand même persister dans l’utilisation des cryptomonnaies?
En guise de conclusion, j’ai envie de faire un écho à l’optimisme qui est sous-entendu derrière l’engouement de beaucoup d’africains pour les cryptomonnaies.
Les cryptomonnaies en Afrique pourraient résoudre de nombreux défis qui sont encore de taille lorsqu’on parle d’inclusion financière. C’est certainement un levier imparable pour la finance et d’autres domaines. De même, je précise que plus encore que les cryptomonnaies, c’est la technologie de la blockchain qui pourrait avoir un très grand impact dans le dévelopement du continent.
À bon entendeur, j’ai envie de dire…
Et vous? Que pensez-vous de l’adoption de la cryptomonnaie en Afrique ? Faites le moi savoir dans la section commentaires ci-dessous 😉