Éric Larchevêque dévoile son projet : Entre enthousiasme initial et grande déception

the bitcoin Society eric larchevque

Entre attentes élevées et désillusion, le retour de l’ex-fondateur de Ledger interpelle l’écosystème.

Lorsqu’Éric Larchevêque, figure historique de la scène crypto française et cofondateur de Ledger, annonce un nouveau projet, l’écosystème s’attend naturellement à un retour marquant.

Ces derniers jours, l’entrepreneur a dévoilé sur X sa nouvelle société, portée par une communication bien orchestrée et un teasing laissant présager une initiative technologique majeure.

:Mais une fois dévoilé, le projet a reçu un accueil nettement plus mitigé, une large partie des observateurs exprimant de vives critiques à l’égard de l’initiative présentée.

Une attente importante… pour un projet jugé peu ambitieux

Avant même son dévoilement, la communication autour du projet avait créé une véritable dynamique d’attente : interviews annoncées, stratégie marketing soignée sur les réseaux sociaux, teasing travaillé, rappelant ceux des grandes keynotes où l’on met en scène robots et véhicules futuristes. L’attente était donc immense, d’autant que plusieurs messages laissaient entendre une contribution majeure à l’écosystème Bitcoin et promettaient une forme d’innovation significative

Beaucoup s’attendaient à un retour centré sur la sécurité, le hardware ou la souveraineté numérique, les domaines qui ont façonné jusque là, la réputation de Larchevêque. Certains allaient même jusqu’à imaginer une initiative d’ordre politique, après qu’il ait publié une photo de lui tenant un ouvrage de Hayek.

Or, le projet présenté s’apparente davantage à un véhicule d’investissement ou un micro-fonds avec un positionnement tourné vers l’accompagnement financier plutôt qu’une innovation technique ou une solution open source. Cela rappelle clairement le projet de Michael Saylor avec MicroStategie dont la stratégie consiste essentiellement à accumuler des bitcoins.

Une orientation qui a surpris une partie de la communauté.

Des critiques rapides sur les réseaux

Sur X , la réaction n’a pas tardé. Beaucoup y voient un décalage entre les attentes générées et la nature réelle du projet.

Les retours les plus fréquents évoquent :

  • un projet « trop abstrait » ou « flou dans sa finalité » ;
  • un sentiment de déception face à l’absence d’innovation technologique ;
  • une comparaison ironique avec d’autres initiatives d’investissement déjà existantes.

Pour certains observateurs, la communication initiale aurait laissé croire à une avancée majeure, amplifiant l’effet de chute lorsqu’il s’est avéré qu’il s’agissait d’une structure financière, presque banale dans l’écosystème actuel.

En effet, il existe des centaines de compagnies qui placent déjà du bitcoin en trésorerie , des entreprises cotées, des fonds spécialisés ou même des PME qui choisissent d’allouer une partie de leur capital en BTC.

Certaines le font depuis des années, avec des stratégies claires, des rapports publics, et un cadre de gouvernance bien défini. Autrement dit, le concept en soi n’a rien de révolutionnaire : il s’inscrit dans une tendance déjà largement adoptée dans le monde de la finance d’entreprise.

Un contexte complexe : une communauté devenue plus exigeante

L’écosystème Bitcoin a évolué. Il ne suffit pas d’afficher un Tony Parker, star du basketball, pour se donner une crédibilité. Les utilisateurs attendent aujourd’hui des projets qui reposent sur :

  • de la transparence,
  • du code open source,
  • des solutions techniques concrètes,
  • ou des innovations en matière de souveraineté numérique.

Dans ce contexte, un projet perçu comme « financier » plutôt que technologique peut facilement être accueilli avec scepticisme.

Quelle est l’idee derriere la Network Society ?

En réalité, avec The Bitcoin Society, Larchevêque veut créer une sorte de double structure : une Bitcoin Treasury Company classique ( soit une entreprise qui détient du BTC en trésorerie ) couplée à ce qu’il appelle une Network Society, censée être la véritable promesse “révolutionnaire” du projet.


Mais cette partie reste encore extrêmement vague dans sa présentation. On comprend l’idée d’une sorte de société-réseau, fortement capitalisée en bitcoins, capable d’exercer une influence, de proposer des alternatives aux modèles étatiques traditionnels, voire de s’inspirer d’expériences comme Prospera en Honduras par exemple ou de projets de cités Bitcoin qui sont encore en balbutiements.
Pour l’instant, rien n’est clairement défini, et beaucoup peinent encore à saisir la nature exacte de cette “Network Society” censée transformer l’écosystème.

Et maintenant ?

Il est encore trop tôt pour juger du potentiel réel de ce nouveau projet. Suite aux nombreuses critiques, il pourrait évoluer, intégrer des aspects techniques, ou affiner son positionnement dans les mois à venir.

Mais une chose est certaine : la réception initiale montre combien l’écosystème crypto et particulièrement la communauté Bitcoin est devenu attentif, critique et sensible à la valeur réelle des projets annoncés.

Le défi, pour Larchevêque et son équipe, sera désormais de convaincre par les actes et de clarifier l’utilité concrète de cette nouvelle structure.


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