Alors que certains voient dans les cryptomonnaies un moyen de paiement révolutionnaire et une alternative aux systèmes financiers traditionnels, d’autres les considèrent comme des outils politiques servant des idéologies de l’extrême.
Cette lecture politique est à double tranchant, car elle nous entraîne dans des débats complexes sur les idéologies diverses – et parfois aux antipodes – qui se revendiquent du Bitcoin. Selon les vues des analystes, le Bitcoin est, tour à tour, une arme pour les dissidents de l’extrême droite radicale et à la fois un manifeste anarcho-capitaliste prôné par les militants de l’extrême gauche.
En effet, quand David Columbia dénonce des revendications idéologiques du Bitcoin par la droite américaine, d’autres sons de cloches retentissent pour soutenir l’inverse. Ainsi, le philosophe Mark Alizart affirme que « le Bitcoin est l’outil qui pourrait permettre au marxisme de se réaliser », dans son ouvrage au nom évocateur « Cryptocommunisme ».
De ces jeux d’hypothèses contradictoires, on peut en déduire que Bitcoin transcende les clivages politiques traditionnels à moins d’admettre, sans risquer la dissonance, qu’il est à la fois l’arme des droitards de la branche la plus conservatrice et celle de la gauche la plus révolutionnaire. Si l’on pousse la logique, que Bitcoin soit l’arme duale utilisée par les courants politiques de l’extrême ne doit pas nous étonner outre-mesure si l’on considère la théorie du « fer à cheval » développée par le philosophe Jean-Pierre Faye. Comme le résumé la politologue Nonna Mayer, «le champ politique ressemblerait plutôt à un fer à cheval où les deux bouts se touchent presque ».
À partir de là, nous pouvons poser l’hypothèse que Bitcoin attire toutes les sensibilités politiques et permettrait presque un consensus entre les extrêmes. Dans cette perspective, toute sur-interprétation politique du Bitcoin (dans un sens comme dans l’autre) est alors invalide ou invalidée.
Plus encore, malgré l’irrésistible envie qui semble pousser certains auteurs à étiqueter le Bitcoin de tel ou tel parti politique, nous prenons le risque de perdre le sens de notre objet.
La question qui nous semble la plus pertinente consiste non pas à savoir de quel parti politique Bitcoin servirait la cause, mais elle consiste plutôt à se demander dans quelle mesure il est un objet qui échappe à une interprétation politique et polarisante. Ne serait-il pas plus pertinent de considérer — loin des interprétations politiques — le Bitcoin pour ce qu’il est : un protocole informatique neutre qui permet de réaliser des paiements sans tiers de confiance ?
Ne serait-il pas plus judicieux de penser ses enjeux, ses limites et son intégration potentielle dans le monde économique actuel ?
C’est ce à quoi nous tenterons de répondre, ici, en explorant les différentes facettes de la relation ambiguë qui lie le Bitcoin et la politique. Nous démontrerons les impasses d’une vision politique apposée sur le Bitcoin et insisterons sur le fait que cela occulte le véritable enjeu du Bitcoin, à savoir, la proposition d’une monnaie alternative, qui mérite selon nous, l’objet de véritable débat.
Les origines du Bitcoin : Le mouvement des CypherPunks
Si l’on cherche à trouver une idéologie à l’origine de la création du Bitcoin, il apparaît en premier ressort qu’il faut se tourner vers le mouvement informel appelé « CypherPunk ».
La première fois que le livre blanc de Bitcoin a été soumis, en 2008, c’était dans une liste de diffusion (Cryptography Mailing List) qui regroupait des membres revendiqués comme CypherPunks. Ainsi, en étant membre de cette liste, le fondateur de Bitcoin — Satoshi Nakamoto — partageait vraisemblablement les mêmes aspirations. L’idée principale du mouvement CypherPunk consiste à utiliser les solutions technologiques — dont la cryptographie — comme des remparts pour garantir la liberté et la vie privée des individus dans une société toujours plus cybernétique.
La quête première des CypherPunks reste donc la protection de la liberté individuelle à l’ère numérique. Le Bitcoin comme infrastructure de paiement « pair-à-pair » correspond alors parfaitement à cette quête dans la mesure où il s’agit d’une monnaie qui peut s’échanger librement, sans la nécessité d’un tiers de confiance.
La nature fondamentalement « décentralisée » de Bitcoin, qui n’a pas besoin d’une entité centrale pour fonctionner, est alors le premier pas vers une interprétation politique du protocole informatique. Inexorablement, son fonctionnement autonome fait écho à une idéologie dite cryptoanarchiste.
Rappelons que l’étymologie même du mot « anarchisme » signifie ce qui est « privé de pouvoir ou de commandement ». C’est ce qui explique que les auteurs Jacques Favier et Adli Takkal ont préféré l’adjectif d’acéphale pour définir Bitcoin, c’est-à-dire, ce qui est privé de tête.
Les liens avec le cryptoanarchisme
Dans le « Manifeste Crypto-Anarchiste », Timothy May publie en 1988 les principes de base de ce qui fonde la cryptoanarchie au travers de laquelle les outils de communication cryptographiques doivent maintenir un anonymat complet et une liberté totale d’expression des individus.
C’est dans cette volonté de préserver la vie privée des personnes que le berceau idéologique des CypherPunks s’enracine. Dans cette optique, Bitcoin est en effet un produit idéal du cryptoanarchisme dans la mesure où il permet de réaliser des transactions, de façon souveraine et anonyme.
Ainsi, lorsque Wikileaks n’a plus été en mesure de recevoir du financement en raison de l’interdiction d’usage des opérateurs financiers tels que PayPal et VISA, la communauté des bitcoiners s’est montrée solidaire en soutenant l’organisation par des dons en Bitcoin. Dans un beau jeu de miroir, la liberté d’expression et d’information de Wikileaks a été défendue avec un outil résistant à la censure, qui a pu alors contourner les interdits du gouvernement.
Wikileaks est certes un combat éminemment politique, mais l’utilisation du Bitcoin ici est un moyen, et non une fin. La rigueur intellectuelle nous impose de ne pas faire de confusion entre l’outil et l’idéologie.
C’est un constat quelque peu différent qu’il faut faire avec la revendication du Bitcoin par certains membres du mouvement « Occupy Wall Street » en 2011, avec les manifestations pacifiques dénonçant les abus du capitalisme financier.
Le Bitcoin, en tant que système monétaire alternatif et décentralisé, a été perçu, lors de ces manifestations, comme un moyen de contester ce pouvoir et de proposer une alternative plus démocratique et plus transparente.
« Occupy Wall Street » est un mouvement qui est survenu après la crise financière de 2008, ayant comme conséquences différentes faillites bancaires et la mise en place de « plans de sauvetage » de la part des banques centrales. Il y a une subtile corrélation entre la crise de 2008 et la création du Bitcoin. Rappelons que le texte écrit dans le bloc de genèse du Bitcoin contient le titre du journal The Time datant du 3 janvier 2009 “Le chancelier est sur le point de lancer un second plan de sauvetage pour les banques”.
On peut constater que la vision de Satoshi Nakamoto n’était alors pas indifférente aux politiques monétaires des banques centrales. Cela marque même le début historique et informatique du logiciel Bitcoin Core.
Bitcoin et l’idéologie libertarienne
Si l’on considère le bitcoin comme une monnaie qui est créée sans l’intervention de l’État, alors on peut y voir des «soubassements » d’idéologie libertarienne. La réduction, voire la suppression de l’intervention de l’État, et notamment en matière de création monétaire est en effet le socle de la pensée libertaire. Parmi les figures de proue, on peut voir dans les théories de l’école autrichienne d’économie, et en particulier celles développées par Friedrich Hayek, des visions qui corroborent aujourd’hui la création du Bitcoin comme monnaie. (On évitera cependant de faire parler les morts en leur attribuant des pensées qui ne seraient pas les leurs).
Dans l’ouvrage « Pour une vraie concurrence des monnaies », publié en 1976, l’auteur défend le libre arbitre monétaire et refuse le monopole de la création monétaire par la banque centrale.
C’est, semble-t-il, un point de vue que semble partager Satoshi Nakamoto, qui rappelle dans ses écrits (cf Le livre de Satoshi, Phil Champagne) la similarité de l’or et du Bitcoin. Les deux actifs sont à considérer comme des marchandises dont l’offre est limitée, difficile et coûteuse à produire.
Ce n’est pas anodin non plus si l’ouvrage de référence des bitcoiners est « L’étalon-bitcoin: l’alternative décentralisée aux banques centrales » de Saifedean Ammous. L’auteur explique que Bitcoin, en ayant de grandes similitudes avec l’or, fait office d’une monnaie « dure », à l’opposé aux monnaies inflationnistes que constituent les monnaies fiduciaires des banques centrales, depuis la fin de Bretton Woods.
Le libertarisme comme socle commun et ouverture des disparités
Si l’on peut trouver dans l’idéologie libertarienne, une perspective d’analyse politique pour appréhender Bitcoin, il faut se mettre face à l’évidence que cela brouille sa compréhension. Assurément, le libertarisme est davantage une « philosophie politique » qu’une économie politique strico sensu. Le libertarisme renvoie à un socle commun pour un ensemble hétérodoxe d’idées politiques. Alors que certains partis de gauche se revendiquent du libertarisme pour les libertés civiles, les partis de droite vont s’y rattacher en vertu des principes de libres-échanges économiques.
Qu’on se le dise, il n’y a pas un seul libéralisme, mais une multitude de libéralismes et selon les « spectres politiques », et les différents modèles comme celui dépeint dans le diagramme de Nolan, on peut voir les socle commun des extrêmes : le populisme.
Ainsi, dans son ouvrage « Le libéralisme », le philosophe et économiste Pascal Salin, affirme que « les libéraux ne sont pas à droite, ils sont « ailleurs » et on ne peut pas leur appliquer des étiquettes – droite ou gauche – dont seuls les constructivistes peuvent être affublés.«
Dans la mesure où chaque courant politique peut se revendiquer « libertarien », c’est sans grande surprise que l’on retrouve, des libertariens de gauche et de droite qui se revendiquent de la philosophie du Bitcoin.
Voyons voir comment chacun des extrêmes peut trouver dans Bitcoin un écho à leurs idéologies.
En quoi Bitcoin séduit l’extrême droite ?
Dans l’essai « The Politics of Bitcoin: Software as Right-Wing Extremism », David Columbia explique que les théories de l’extrême droite, et particulièrement celles partagées par les militants de l’alt-right américaine, trouvent dans le Bitcoin une arme pour servir leurs idéologies. Pour l’auteur, le Bitcoin est davantage une idéologie qu’une monnaie et dans ce sens il permet de justifier les formes les plus autoritaires (voire fascisantes) des gouvernements. Pour David Columbia, l’idéologie de l’extrême droite s’appuie sur le Bitcoin pour légitimer la haine de l’État et de ses institutions, et in fine de la démocratie.
Cependant, les vues de David Columbia sont sujettes à controverses comme le précise William Luther, professeur d’économie à la Florida Atlantic University, qui écrit que « l’affirmation de Columbia, selon laquelle Bitcoin est un logiciel d’extrême droite, ne tient pas la route. Elle découle d’une compréhension superficielle de l’histoire des idées et de l’économie moderne. »
Plus récemment, dans une approche similaire, la journaliste Nastasia Hadjij dans son livre « No crypto » suit la même grille d’analyse en pointant du doigt le fanatisme quasi religieux de certaines personnes qui composent la cryptosphère. Celle-ci serait alimentée par une idéologie antidémocratique qui servirait de « matrice à l’extrême droite ».
L’auteure décrit également les idéaux de certains partisans des cryptomonnaies, qui, reproduisent les comportements borderlines de la finance traditionnelle de laquelle ils pensent naïvement se distinguer…
Au-delà des désaccords factuels que l’on peut avoir avec ces visions, il n’empêche que ces ouvrages ont un certain intérêt en ce qu’ils peuvent servir de garde-fous. De surcroît, ces ouvrages nous montrent à quel point certains groupuscules « instrumentalisent » le Bitcoin pour soutenir leurs dérives idéologiques.
Aussi, on peut reprocher aux auteurs une vision englobante et homogène d’un groupe profondément hétéroclite. Au sein même de la communauté crypto, on retrouve des « factions » opposées comme celles par exemple des maximalistes Bitcoin, qui considèrent que le Bitcoin est la seule cryptomonnaie valable et valide, refusant tout statut similaire aux autres cryptomonnaies.
Sous cet angle, il est ironique de constater que de nombreux maximalistes Bitcoin partagent l’avis de Nastasia Hadjij concernant certains aspects délétères de la finance décentralisée.
Enfin, si Hadjij et Columbia soulignent les rapprochements du Bitcoin avec les idéologies de droite, il est ici crucial de souligner que des auteurs comme Mark Alizart y voient plutôt un soubassement qui accueillerait des idées d’extrême gauche…
Quels sont les enjeux du Bitcoin pour l’extrême gauche ?
Dans son livre « Cryptocommunisme », Mark Alizart développe une thèse originale selon laquelle le bitcoin pourrait être considéré comme « communiste » dans sa nature. Ses idées sont certes controversées, mais elles restent intéressantes à plusieurs égards. Il appuie son propos sur la propriété collective et commune du Bitcoin, qui nie alors le concept de propriété privée que l’on retrouve dans les sociétés capitalistes. Plus encore, il explique que le bitcoin pourrait redistribuer le pouvoir économique aux pays émergents de manière plus équitable et réduire ainsi les inégalités économiques.
Pour comprendre ce point de vue, il est nécessaire de mentionner la dichotomie observée entre les détenteurs des cryptomonnaies selon le degré de bancarisation des pays. L’usage des cryptomonnaies est différent selon que l’on réside dans un pays développé ou dans un pays émergent. Alors que dans les pays où le système financier est développé, les habitants ont tendance à spéculer sur la valeur de leur actif, les résidents des pays du « sud globalisé » par exemple, utilisent Bitcoin comme un outil d’émancipation.
Si certains parlent de « cryptocolonialisme », force est de constater les avantages concrets qu’apporte le Bitcoin aux populations non bancarisées dans le monde. Le Bitcoin peut faciliter l’accès à des services financiers de base, tels que les transferts d’argent, les prêts ou l’épargne.
Les cryptomonnaies permettent également (à plusieurs échelles) de réaliser l’inclusion financière et la création d’un système financier global plus démocratique. Sur ce point, on ne manquera pas de citer le travail d’Alex Gladstein qui soutient que Bitcoin peut participer au développement des pays non-bancarisés.
C’est par exemple le cas du Salvador qui a opté pour une financiarisation par le Bitcoin plutôt que de demander une aide au FMI.
Ce n’est pas un hasard si les pays qui ont légalisé le Bitcoin font partie des pays les plus pauvres et les plus exclus de l’échiquier économique international, à l’instar du Salvador et de la République centrafricaine (Mavilia, R., & Pisani, R. (2020).
Les limites de la vision politique du Bitcoin
Le Bitcoin a attiré l’attention de personnes issues de différents horizons politiques. Chaque parti politique peut trouver dans le Bitcoin un outil pour soutenir et justifier sa philosophie. Il nous semble que cela est possible précisément en raison du fait que Bitcoin n’est pas un objet politique.
Cette « politisation » du Bitcoin semble découler de la caractéristique de la « décentralisation » qui a amené à elle seule, toute une série d’interprétation politique. La décentralisation du Bitcoin est — d’après le livre blanc du Bitcoin et les écrits de Satoshi Nakamoto — une fonctionnalité mathématique et informatique. La décentralisation du Bitcoin n’a pas tant été conçu, dans une dimension politique, pour se passer des États, mais dans une dimension informatique pour se passer d’un tiers de confiance. D’ailleurs, Satoshi Nakamoto estime avoir résolu avec Bitcoin le “Problème des généraux byzantins”, qui est un problème propre à la discipline informatique et mathématique.
Dans une lecture éminemment scientifique de ses intentions, Satoshi Nakamoto a voulu créer un système de paiement électronique qui exclut les possibles erreurs et failles qui incombent aux systèmes centralisés. Partant de là, on peut supposer que si certaines lectures considèrent Satoshi Nakamoto comme un politicien ou un économiste, cela est une surinterprétation qui n’a pas lieu d’être.
Plus encore, nous pensons que cela relève d’une erreur épistémologique que de considérer Bitcoin comme un objet politique dans la mesure où l’objet d’étude dépasse le cadre de la science qui cherche à l’analyser.
Réflexions finales
Nous espérons avoir démontré, au moins dans les contours, que le Bitcoin échappe aux considérations politiques que l’on cherche à lui imposer. Il aurait été possible de se passer de démonstration avec le simple énoncé contradictoire qui veut que l’on trouve parmi les partisans du Bitcoin, des idéologies des deux extrêmes. Ne pouvant nous satisfaire d’une telle discordance, nous pourrions conclure sur l’idée qu’en transcendant les clivages politiques, le Bitcoin a les traits d’une monnaie universelle, sinon universaliste.
Encore une fois, parmi les détenteurs de Bitcoin, vous pourrez rencontrer un Trumpiste de l’alt-right conspirationniste assis à la table d’une jeune nigériane progressiste qui chercherait une manière de s’insérer dans le jeu de l’économie internationale.
Au grand dam de certains théoriciens, il nous apparait bien plus honnête d’admettre que Bitcoin est un « ovni politique » si l’on persiste à vouloir l’analyser sous la grille des idéologies politiques.
Le Bitcoin, en tant que protocole informatique, ne peut être correctement appréhendé par des projections personnelles ou par une grille analytique politique, de la même manière qu’il serait tout aussi incongru de le faire avec le protocole Internet ou avec l’Intelligence artificielle.
Le Bitcoin se propose d’offrir une solution à des problèmes économiques mondiaux tels que l’inflation, la dévaluation des monnaies et le manque d’accès aux services financiers. Ce sont là des problèmes, certes, qui sont au carrefour de différentes disciplines dont l’économie, le politique et l’informatique, mais qui mériteraient (qui nous incombent ?) un travail analytique qui dépasse les considérations purement politiques.
Source :
- Pascal Salin, Libéralisme, 2000, Odile Jacob
- David Columbia, The Politics of Bitcoin : Software as Right-Wing Extremism, 2016, Univ Of Minnesota Press
- Hayek, Pour une vraie concurrence des monnaies, 2015, PUF
- Nastasia Hadjadji, No Crypto : Comment Bitcoin a envouté la planète, 2023, Divergences
- Mark Alizart, Cryptocommunisme, 2019, Puf
- Timothy.C, The Crypto Anarchist Manifesto, 1998, Traduction URL: https://bitcoin.fr/the-crypto-anarchist-manifesto/
- Nonna Mayer, Les extrêmes se rejoignent-ils ?, Podcast, 25 avril 2023, FranceCulture.
- Jacques Favier, Sur le Software de David Golumbia, 28 mai 20223, La voie du Bitcoin
- Mavilia, R., & Pisani, R, Blockchain and catching-up in developing countries: The case of financial inclusion in Africa, 2020, African Journal of Science, Technology, Innovation, and Development
- Alex Gladstein, Hidden Repression: How the IMF and World Bank Sell Exploitation as Development, 2023, Bitcoin Magazine Books
- Koenig, A. A beginner’s guide to Bitcoin and Austrian economics, 2015, FinanzBuch
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