Si on a autant parler de la DeFi ces derniers temps, c’est surtout grâce au Yield Farming. Autant dès leurs apparition, beaucoup on crû voir une sorte de résurgence de ce qu’on avait vu avec les ICO : Soit une succession de projets toujours plus prometteurs pour certains et creux pour beaucoup d’entres eux…
Pourtant, le Yield Farming n’est toujours pas mort; Mieux encore, des nouveaux projets ont fait leurs apparitions. Ces derniers attirant toujours plus d’utilisateurs et d’investisseurs adeptes du Yield Farming. Cela va de pair avec les pool de liquidités. C’est même cela qui est au coeur du yield farming.
Pour l’expliquer rapidement, ici, on peut dire que le yield farming consiste à déposer un certain montant de token temporairement dans une application (qui début) pour gagner des tokens supplémentaires.
Ces protocoles ont même dessiner un nouveau paysage et aujourd’hui, ils sont même au centre de la DeFi.
Voyons ici ce qu’est précisément le Yield Farming.
Le Yield Farming : Comment tout a commencé?
Si on remonte au début, on peut dire que tout à commencé avec le protocole Compound. Compound a été l’un des premiers protocole basé sur Ethereum qui permettait à ses utilisateurs de générer des taux d’intérêts sur certains tokens. On pouvait donc gagner des cryptomonnaies, et sans passer par une structure centralisée. Là, avec Compound, c’était décentralisé. L’engouement a été très fort dès le début, car c’était très novateur à ce moment là.
Et plus, précisément, c’est lorsque Compound à commencé à distribuer son jeton de gouvernance, le COMP aux utilisateurs du protocole que l’engouement a été intensif.
C’est là qu’on a commencé à entendre parler de « Liquidity Mining ».
Si vous comprenez le concept de liquidité, vous comprenez tout l’enjeu de ces plateformes. En fait, c’est crucial. Sans liquidité, pas de transactions, pas d’échange.
Cela a fait beaucoup de bruit, autant auprès des médias qu’auprès des crypto-détenteurs. On commençait à ce moment là à parler beaucoup de DeFi, de « Liquidity Mining » et bien entendu, un peu plus tardivement, le fameux Yield Farming ( ou l’agriculteur de rendement).
Ensuite, il y a eut d’autres projets de la sorte qui ont connu une bonne popularité telle que Curve par exemple et Uniswap.
Et, en fait, c’est vraiment Uniswap qui à ouvert la voie à plusieurs autres protocoles qui l’ont copié et cloné et apporter quelques améliorations.
Pourquoi parlent-on de Liquidity Mining?
Jusque là, il y’avait des plateformes centralisés tels que Kraken par exemple. Il y avait aussi des plateformes décentralisées mais celles-ci étaient peu utilisés car précisément il y avait un manque de liquidité.
De fait, on allait volontiers sur les plateformes centralisés par dépit, presque, simplement, parce qu’il y avait plus liquidités et qu’on savait alors que nos commandes pouvaient être effectués.
Pour la petite histoire : Il faut aussi savoir que le concept de liquidity mining n’est pas nouveau. On avait déjà vu un premier projet du nom de Fcoin qui avait traumatisé les esprits, car cela s’est très vite terminer avec 135 millions de dollars perdus. Dans le projet Fcoin, les utilisateurs généraient des tokens lorsqu’ils faisaient des transactions. Cela incitaient alors les utilisateurs à en faire plus pour gagner ces jetons. Puis, des malins se sont fait des auto-transactions ( Wash trading) juste pour récupérer le token. La boite est devenu insolvable. Mais, bon, faire un parallèle avec les projets de la DeFi dont on va parler ici. Le projet Fcoin était novateur et surtout centralisé. C’est, disons, la version une de ce qu’on a vu par la suite. Et son échec a aussi montré l’engouement des utilisateurs pour ce type de plateforme. Elle a ouvert la voie concrètement au concept de Liquidity Mining.
Ainsi, lorsque les plateformes comme Uniswap ont fait leurs apparitions, cela a été salué par tous les traders. Par exemple, Uniswap à permis aux utilisateurs de devenir fournisseur de liquidité. En échange de leurs « liquidités », ils étaient récompensés par un jeton UNI.
L’engouement pour Uniswap s’explique par plusieurs raisons. La principale étant le profit qu’on pouvait en tirer bien évidement.
On pouvait alors gagner de façon multiple en une seule fois:
- On pouvait gagner avec la hausse du cours du token utilisé
- Gagner des tokens supplémentaires grâce au taux d’intérêt de la plateforme
- Ou encore gagner via les commissions touchés sur les transactions.
À ce moment là, le concept de Yield Farming n’est pas encore très utilisé même si on le voit apparaitre sur des forums comme Reddit par exemple.
Certains vont commencer à poster des mèmes de fermiers en la mettant en opposition avec celle d’un trader peu rentable. On y comprend qu’à l’inverse d’un trader sur les plateformes centralisées ( CEX), les fermiers ont de multiples avantages et font germer des tokens lucratifs au sein de protocoles fertiles.
L’image est parlante et elle restera.
On parle désormais de plus en plus de Yield Farming et le terme et l’usage se popularise largement faisant grossir les adeptes de la DeFi et de l’univers des cryptomonnaies en général.
Le Yield Farming : les incitations toujours plus fortes
Le Yield farming consiste à déposer un certain montant de tokens pour gagner des récompenses. C’est pas un concept nouveau dans le monde des cryptomonnaies, en effet. On connaissait jusque là, les masternodes et même le staking. En effet.
Là, c’est tout de même très différent dans l’idée et la mise en oeuvre. L’idée du Yield Farming est que les utilisateurs vont gagner des tokens en échange de leur participations à des applications de la DeFi. D’ailleurs on parle aujourd’hui de Yield Farming, là où autrefois on parlait plutôt de « liquidity Mining ». On disait que c’était du minage de liquidité pour reprendre le terme le plus connu et utilisé à ce moment là pour expliquer qu’on créait une token.
Comme une trainée de poudre, un peu comme celle qu’on a vu avec le boom des ICO en 2017, l’engouement pour le Yield Farming a été énorme.
Chaque nouveau projet qui faisait son apparition offrait alors de nouveaux jetons natifs et des moyens de gagner des récompenses. Cela un été un cercle vertueux qui à alimenté la demande. Effectivement, il y avait des personnes intéressés par les rendements annoncés et avec toujours plus d’utilisateu, les tokens prenaient de la valeur. Et, cette même prise de valeur allait elle aussi attirer de nouvelles personnes. Etc, c’est cela un cercle vertueux.
C’est même pour créer ce cercle ex nihilo que les fondateurs de ces projets promettent des hauts rendements et de telles récompenses.
C’est ce qu’on appelle des incitations à l’utilisation. On vous donne des pièces pour jouer à un jeu. Plus vous faites des choses dans la salle, plus on vous donne de jeton.
Bien sûr, rien de mieux que les incitations de type haut rendement pour attirer des nouveaux utilisateurs.
Comment ça fonctionne le Yield Farming ?
Comme nous allons le voir plus bas, le Yield Farming a évolué et il y a plusieurs formes de yield farming aujourd’hui. Cela dépend aussi des caractéristiques des plateformes utilisées.
Seulement, ce qu’on peut vous dire, pour faciliter votre compréhension, c’est qu’au départ, et de façon fondamentale, c’était le fait d’offrir aux utilisateurs une petit pourcentage des frais de transaction si ces derniers contribuer à ajouter de liquidité sur une application particulière. Typiquement, ça a été le cas avec Uniswap.
Puis, avec le temps, cela s’est complexifié, et on a aussi rétribué le fournisseur de liquidité par un token natif en récompense. On peut dire que c’est là que le concept de Yield Farming à vraiment explosé. Cela a été le cas avec précisément l’application Compound qui avait annoncé qu’elle allait distribuer des tokens COMP aux utilisateurs de sa plateforme.
En quelques jours Compound s’est classé au top du classement.
Puis, d’autres projets ont été crée en ajoutant d’autres incitations. Par exemple, le jeton qu’on leur offrait leur permettait aussi d’avoir des possibilités de participer dans la gouvernance du projet.
Les différentes formes de Yield Farming
Cela dit, lorsqu’on parle de Yield Farming, sachez qu’il existe plusieurs versions de cette agriculture de rendement. Derrières ces différences, il y a autant différents champs à labourer qu’il existe différents profils de fermiers.
Les taux d’intérêts peuvent être plus ou moins élevés selon les projets; Les taux les plus élevés allant de pair souvent avec les projets les plus risqués. Cela va de soi. Et, vice versa.
Voyons donc dès maintenant les différents formes de Yield Farming.
#/Le Yield Farming simple pour générer des intérêts
C’est certainement la version la plus ancienne et la plus connue du Yield Farming. Il s’agit simplement de déposer un certain montant de tokens sur des plateformes tels que Aave ou Compound par exemple. ( Les deux étant les pionniers du genre).
Il y a deux types d’utilisateurs de ces plateformes:
- Être un déposant et gagner des intérêts en guise de récompense.
- Être emprunteur et pourvoir emprunter une ligne de crédit selon le capital déposé.
Les déposants et ceux qui empruntent vont alors recevoir des jetons de gouvernance. Ces tokens peuvent aussi servir pour les utiliser pour voter sur les projets de gouvernance de la plateforme. Cela donne un accès donc au vote de certains paramètres du projet. On peut aussi spéculer sur le token et le vendre pour générer des plus-values par exemple, surtout si celui-ci prend de la valeur.
#/ Les plus hauts rendements sur la DeFi
Ce type de Yield Farming intéresse ceux qui cherchent à réaliser de plus haut rendement. L’un des protocoles les plus connus qui le permet est certainement Yearn.Finance de Andre Cronje, lancé en janvier 2020. Oui, ces projets sont vraiment récents.
Yearn.Finance va par exemple utiliser une série de contrats intelligents pour échanger des actifs entre différents pool de liquidité dans le but de maximiser les profits de ces opérations. Une sorte d’achat revente de façon automatisé. Sous cet angle, le smart contract va analyser les différents circonstances du marché pour exécuter automatiquement une stratégie à profit maximal.
C’était et c’est encore très novateur. L’idée du fondateur Andre Cronje était de simplifier l’agriculture de rendement et l’automatiser en quelques sortes.
Moins de 24 heure après le lancement de la plateforme, le jeton YFI connaissait une explosition de plus de 6000% de son cours. Les fondateurs ont été les premiers surpris.
Il venait de comprendre l’attraction qu’avait le Yield Farming.
#/ Comprendre le Liquidity Provider (fournisseur de liquidités)
On revient encore au concept de liquidité! Nous vous avions dit que c’était essentiel dans toute plateforme, DeFi surtout.
C’est peut-être la version la plus connue du Yield Farming.
C’est surtout avec l’avénement d’Uniswap qu’ on a vu une envolée de personnes intéressés pour devenir des fournisseurs de liquidités.
Le fournisseur de liquidité va recevoir des frais de commissions sur les transactions effectués sur ces plateformes.
Même si à ces débuts, on a pu entendre des histoires de personnes qui avaient beaucoup gagner avec ce système, cela n’a pas été aussi rentable que cela pour les petits investisseurs ( quelle surprise?!)
Ces dernières peuvent avoir des structures différentes avec des paramètres de « perte permanente » par exemple, qui peuvent entrainer une certaine volatilité des cours. Cela peut donc se traduire par une perte de capital reçu ou investi.
#/Le Yield Farming en cultivant des nouveaux tokens
Après l’engouement certain pour la plateforme Uniswap, d’autres projets sont apparus en clonant la plateforme et en y apportant une petite nouveauté.
Typiquement on peut mentionner le protocole de Yam.Finance, par exemple.
Là, le yield farmer va déposer une crypto donnée, une stablecoin ou un token de gouvernance des protocoles DeFi comme le YFI ou le COMP par exemple, les tokens de Yearn. Finance et de Compound, respectivement. En déposant ce token, les utilisateurs vont recevoir en échange un nouveau jeton.
Yam.finance a été l’un des premiers protocoles à clairement exploiter et rendre visible l’idée de Yield Farming, en choisissant le terme Yam ( patate douce).
Par la suite, il y a eut beaucoup, beau-coup (!) de protocole clonant uniswap qui ont continuer avec des concepts liés à des aliments qu’on cultive… Le Yield Farming devient une sorte de prophétie auto-réalisatrice et aujourd’hui, on utilisant ces services, on a vraiment l’impression de cultiver des tokens, ce qui n’était pas forcément explicite autrefois.
#/Le Yield farming des tokens des pools de liquidités
La cinquième activité est proche de la quatrième, mais représente un risque plus important, car le token qui est mis en jeu n’est plus un jeton, mais un jeton représentant une part des liquidités déposées sur des services type PancakeSwap, Uniswap ou Balancer.
C’est la version la plus soft et la plus appréciée des crypto-détenteurs.
Quels sont les avantages et les risques du Yield Farming?
Bon, doit-on vraiment le dire? Le plus grand avantage du Yield Farming c’est que les profits peuvent être hyper importants. Ceux qui s’y prennent tôt peuvent recevoir de grosses récompenses et gagner doublement si le token en question prend de la valeur.
Cela dit, rappelons comme c’est souvent le cas, que l’agriculteur rentable ne l’est vraiment que s’il dispose déjà au préalable d’un certain capital.
Ceux qui se sont enrichis très rapidement sont aussi ceux qui ont investi le plus et participer lourdement aux pools de liquidités.
De même, il faut quand même un capital important dans la mesure où cela reste risqué et ils peuvent aussi perdre leurs capital de façon subite. Les agriculteurs de la DeFi qui ont misé sur HotDogSwap s’en souviennent, croyez-moi.
C’est pourquoi, participer à ces projets ( surtout si on a pas de recul dans le temps) s’avère très risqué et d’autant plus si on ne comprend pas bien les critères à prendre en compte.
Les agriculteurs les plus performants vont élaborer des stratégies plus complexes et même utiliser plusieurs protocoles à la fois. Cela demande donc une connaissance affûtée des marchés et des protocoles en place.
De même, comme on l’a vu, parfois, des entrepreneurs se contentent simplement de copier coller des protocoles, ils ne vérifient pas les failles possibles et les erreurs informatiques, qui peuvent s’avérer préjudiciable. On peut penser à bZx qui à perdu des millions de dollars à cause d’une seule ligne de code mal écrite. Il faut des audits pour valider un protocole.
On peut voir sur coin gecko, une page qui recense les protocoles de Yield Farming les plus importants. On peut voir le nombre d’audit que la plateforme à reçu et les rendements estimés.
Le Yield Farming, les aspects négatifs, l’inutilité et la bulle spéculative?
On ne peut pas nier que le Yield Farming a clairement été au coeur du dévelopement de la DeFi. Alors, on peut quand même se demander si ce n’est pas une grosse bulle financière qui ne va pas tarder à exploser. Pour les plus sceptiques, ils diront même que c’est une bulle spéculative ( celle de la DeFi) au sein même d’une bulle spéculative (celle des cryptomonnaies).
C’est avec la DeFi qu’on a atteint des hausse de prix exceptionnels. Et, l’étonnement est d’autant plus grand qu’on ne comprend pas toujours le pourquoi du comment. Des projets qui théoriquement et concrètement ont peu de valeur peuvent voir leur token exploser. À l’inverses, des projets ambitions avec de réelles avancées peuvent s’éteindre et se noyer dans la masse.
Cette absence de corrélation entre qualité/valeur des projets tient en partie que les projets qui intéressent le plus de monde sont fondamentalement les projets qui promettent de grands rendements.
Si vous vous demandiez pourquoi des protocoles de la DeFi connaissent un tel succès, ne cherchez plus : l’appât du gain, mes chers amis.
Eh oui, les utilisateurs de ces plateformes sont-elles vraiment intéressés par la plateforme elle-même ou bien uniquement pour pouvoir en dégager des bénéfices? Est-ce que derrière la promesse de profit, il n’y a pas au fond que de la spéculation pure et aucune utilité réelle?
Cela dit, nous ne saurions rien dire car cela participe aussi à l’agrandissement de la cryptosphère en même temps.
Si on fait le parallèle avec les ICO, c’est relativement terrifiant. On se souvient de l’énorme bulle spéculative des ICO fin 2017, par exemple. La plupart des tokens ATH avaient atteint leur ATH. Et, seuls ceux qui ont sû vendre à temps ont gagné. Tandis que les autres, paradoxalement peut-être, les plus gourmands ont attendu trop longtemps en imaginant que cela allait monter encore plus haut.
Que dalle! Ça n’a fait que baisser!
Alors que penser des Yield Farmer? Ce nouveau type d’investisseur cherche de nouvelles opportunités et certains s’enrichissent grassement parait-il.
Certains leur reproche de cultiver beaucoup trop de produits inutiles qui rendent la terre stérile pour les générations suivantes. Même si on à l’idée du petit fermier bio qui va cultiver des aliments sains , que nenni, chers amis.
On a plutôt affaire ( comme dans la vie réelle…Tiens donc) à des grands exploitants agricoles à culture intensive. Rien de bon sur le long terme mais du profit à court terme.
Cela dit, il n’y a pas que des effets négatifs…Rassurez-vous, dans cette course au profit, on peut voir quelques éclaircis.
Cela offre-t-il des opportunités pour la DeFi ?
Avant l’apparition d’autres protocoles basés sur d’autres blockchain que celle d’Ethereum, comme c’est le cas avec la Binance Smart Chain, on pensait que ces projets allaient s’auto-détruire d’eux-même. En effet, les frais de transactions sur Ethereum devenaient insoutenables et plus élevés que les montants des transactions eux-mêmes. Le principal défaut d’Ethereum à savoir le fait qu’il est congestionné si beaucoup de personnes utilisent le réseau à faillit mettre fin à ces protocoles.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, comme on dit. Et les failles d’Ethereum ont ouvert la voie à d’autres blockhain plus à même de résoudre ces problèmes qu’Ethereum tente certes de résoudre mais longuement et difficilement…
Mais, on voit néanmoins de nouveaux protocoles apparaitre bien plus efficace et rapide que ceux déployés sur Ethereum. Cela a redonné une sorte de nouvel élan à ces plateformes et au Yield Farming en général.
D’ailleurs la grande popularité de la Binance Smart Chain s’explique aussi et surtout par l’engouement des yield farmer qui ont vu le remplaçant idéal en quelques sortes. On y voit de nouveaux protocoles faire leur apparition comme Pancakeswap (CAKE) par exemple.
Alors, au moment où on pensait que c’était la fin des protocoles de ce type, ils ont refait surface tel un phénix, encore plus fort même.
Ah..Qui l’aurait crû?
Peut-on encore faire des prévisions sur le futur en ce qui concerne les crytpomonnaies?
Le liquidity mining comme outil
Le Yield Farming est à mettre directement en relation avec le développement du principe de liquidity mining. Une spécificité mise en lumière par Compound et son jeton COMP. Une technique également utilisée par le protocole Balancer et son jeton BAL ou iEarn et son jeton yearn.finance (YFI). Ce dernier a enregistré la plus forte hausse pour ce type de jeton de gouvernance à ce jour, avec une explosion de plus de 6800% de son cours moins de 24H après son lancement.
Ou encore Synthetix, Curve et Ren qui se sont associés pour créer un pool de liquidité en relation au Bitcoin (sBTC, renBTC et WBTC) reposant sur Curve. Ce dernier bénéficiant de nombreuses incitations pour les Yield Farmers avec une prime hebdomadaire de 10 000 SNX, 25 000 REN et une quantité non déterminée de BAL fournis par Synthetix et Ren.
Des offres d’argent gratuit qui par moment pourraient presque déclencher une alerte au scam.
Le Yield Farming va-t-il durer sur le long terme?
Les avis divergent sur la question. Mais le fait indéniable est que l’apport de liquidité est au cœur du bon fonctionnement des protocoles de la DeFi. Et le Yield Farming est un fournisseur important dans le domaine, au moins pour le moment et un certain temps encore. Compound n’a jamais caché son ambition de faire rentrer du cash dans son univers pour en assurer la décentralisation et permettre aux utilisateurs « normaux » d’avoir un service opérationnel. C’est en tout cas la raison principale et officielle du lancement de son jeton COMP.
Le constat de cette activité de Yield Farming au sein de la DeFi est très clairement visible. La hausse des fonds bloqués dans son univers ne cesse de grimper pour atteindre aujourd’hui les 3,5 milliards de dollars. Il suffit de voir le cas de Balancer qui offre un service assez similaire a Uniswap, mais pas avec la même notoriété.
La mise en place de son jeton de liquidity mining BAL l’a propulsé à la deuxième place des plateformes décentralisées (DEX) en termes de liquidité, laissant Uniswap bien loin derrière. Cela même si cette dernière reste en tête des volumes d’échange sur les dernières 24h avec plus d’un tiers pour elle seule.
Il sera intéressant de voir si les incitations liées au liquidity mining de Balancer lui permettront de dépasser Uniswap dans le domaine de l’utilisation réelle de ses services. Ou si cette hausse ne sera qu’artificielle et bénéfique uniquement aux Yield Farmers, tel un serpent qui se mord la queue. Ce qui est le principal risque de cette activité qui pourrait n’être qu’un feu de paille spéculatif.
Le Yield Farmer est donc devenu un acteur à temps plein de l’univers de la DeFi. Sa liquidité en fait l’acteur très richement courtisé d’une finance en pleine construction. Compound a annoncé vouloir arroser les terres fertiles de la DeFi avec son jeton COMP pendant 4 années consécutives. Nul doute donc que ces pionniers d’un nouveau genre viennent s’installer sur la durée.
Le fait positif est probablement que cette manne financière permettra pendant un temps aux personnes capables de détourner les protocoles de la DeFi de le faire dans un cadre de Yield Farming et non plus sous la forme de hacks ou de détournements malveillants.
Pire encore, on peut aussi se questionner sur la légitimité de cette activité dans le sens où cela semble se rapprocher de Ponzi.
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Remarque : Comme tous les article sur ce blog, il ne s’agit pas d’un conseil financier mais simplement d’informations pour vous aider à mieux comprendre l’univers des cryptomonnaies.