bitcoin au rwanda

Le Bitcoin au Rwanda : Le prochain hub bitcoin du continent?

23 septembre 2022

Ces deux dernières années, le bitcoin (BTC) a gagné du terrain sur le continent africain. La mise en place du sangocoin en République centrafricaine va certainement d’autres pays dans l’adoption du bitcoin.

Le Rwanda, ce petit pays d’Afrique centrale qui se veut être l’un des plus grands hubs technologiques d’Afrique, ne veut pas passer à côté de cette révolution.

Après la phase d’adoption et de vulgarisation du bitcoin (BTC) et ses bitcoins, le pays réfléchit déjà sur la création de sa propre cryptomonnaie. Avec des avancées significatives en matière technologique, Kigali a tout pour devenir la deuxième capitale des cryptomonnaies en Afrique de l’Est.

Mais avant tout revenons sur l’évolution de l’adoption du bitcoin (BTC) sur le continent africain.

Bref historique sur l’adoption du bitcoin (BTC) en Afrique

Le chemin vers l’adoption du bitcoin(BTC) et des cryptomonnaies en général sur le continent africain n’était pas aisé. Certains pays se sont engagés dans une croisade très hostile contre les cryptoactifs. Le Maroc et l’Algérie étant en tête de liste des pays qui sont allés jusqu’à pénaliser la possession des cryptomonnaies. Cependant, ces dernières années, les restrictions sont moins fortes car la blockchain gagne du terrain. Il y a aussi de plus en plus de cryptomonnaies africaines destinés aux populations locales.

Après cette rude phase de criminalisation de l’utilisation des cryptomonnaies, depuis septembre 2021 la donne a complètement changée. Tous les pays hostiles ont changé leur fusil d’épaule sur le sujet. De plus en plus d’autorités et le peuple africain comprennent que le bitcoin (BTC) est une valeur refuge et un bouclier contre l’inflation et l’instabilité monétaire. Sur le continent, le Nigeria au côté du Kenya occupent la première place des pays avec un grand flux des transactions en bitcoin (BTC). Il y a peu si l’on avait parié que le deuxième pays à adopter le bitcoin comme monnaie officielle serait un pays d’Afrique centrale, ils sont peu nombreux qui auraient mis un seul de leurs Satoshis sur la table.

L’adoption du Bitcoin toujours plus grande en Afrique

Après le Salvador, c’est en République Centrafricaine que le bitcoin a élu domicile comme monnaie officielle avec la crypto sango. C’est en effet la première MNBC ( Monnaie Nationale de Banque Centrale) mise en place en Afrique.

—> Lire notre article pour savoir comment investir sur la crypto sango.

Le soir du 22 avril 2022, tous les médias furent unanimement interloqués par le virage que prenait la politique monétaire du pays. En dépit des pressions exercées par la BEAC(Banque des Etat d’Afrique Centrale), le gouvernement centrafricain a adopté le bitcoin(BTC) comme monnaie officielle au côté du franc CFA et a légalisé l’usage des cryptomonnaies.

🏦 La lutte pour l’inclusion financière sur ce continent où la majorité des populations n’ont pas de comptes bancaires est un facteur qui favorise l’adoption rapide des cryptomonnaies.
Si de toutes les cryptomonnaies, l’invention de Satoshi Nakamoto semble être la plus appréciée sur le continent, c’est parce qu’il a prouvé sa capacité à servir de couverture contre l’inflation. Des prouesses qui conduisent ses partisans à le qualifier d’or numérique.

Kigali deviendra-t-elle la deuxième capitale du bitcoin en Afrique de l’Est?

Kigali, la capitale de la République du Rwanda est connue pour être la ville la plus propre et écologique du continent. Ce que les gens semblent ignorer est qu’elle veut aussi être le carrefour technologique de la région des grands lacs. Pour y parvenir les autorités rwandaises ne ménagent aucun effort. La vitesse avec laquelle tous les services dans la capitale ont été informatisés; elle concurrence désormais Nairobi la capitale de son voisin, le Kenya qui est également le centre des échanges des cryptomonnaies en Afrique de l’Est.

Des nombreuses opérations, bien que banales en occident, comme le paiement d’un taxi bus par carte magnétique ont été introduites à Kigali depuis 2011.


Dans l’objectif de faire du Rwanda le Singapour africain,le gouvernement rwandais s’était lancé dans des grands projets quinquennaux (allant de 2000 à 2015) avec pour objectif de mettre en place l’infrastructure de base des TIC, un réseau de fibre optique en particulier. Ensuite d’introduire plus rapidement des services exploitant ces nouvelles technologies. Ces projets ont permis au Rwanda de se distancer de ses concurrents régionaux au travers la création d’entreprises et la croissance économique.

Dans la capitale comme sur tout le territoire national, les innovations technologiques ne se limitent pas qu’à l’informatisation des titres de transport. Elles touchent aujourd’hui presque tous les aspects de la vie quotidienne au Rwanda, de la santé et l’éducation aux services bancaires.

Adoption et popularité toujours plus grande du bitcoin(BTC)

L’arrivée des cryptoactifs vient renforcer l’inclusion financière que favorise déjà le mobile-money. L’arrivée des plateformes d’échange telles que Yellow Card Rwanda, ElectroneumPaxFul, ou encore Binance Afrique facilitent l’achat et la vente des cryptomonnaies. En effet, toutes ces plateformes travaillent en partenariat avec la compagnie de télécommunication MTN Rwanda. Ainsi il est facile d’échanger ses cryptomonnaie avec son smartphone et d’envoyer de l’argent à l’extérieur du pays sans passer par la banque.

Acheter du bitcoin en Afrique devient toujours plus facile.

Des initiatives telles celle que porte la plateforme d’échange PAXFUL contribuent efficacement à la démocratisation du bitcoin dans le pays. En effet, PAXFUL souhaite construire 100 écoles pour les populations africaines les plus démunies grâce à des dons en bitcoin(BTC). Après la première construite au Sénégal, c’est au Rwanda que la deuxième école a été construite.

Paxful est une plateforme peer-to-peer qui permet d’acheter du bitcoin partout dans le monde et notamment en Afrique. Beaucoup de rwandais utilisent ce service pour se procurer du BTC.

En décembre 2018, Ray Youssef, PDG et co-fondateur de Paxful a confié dans un entretien chez Bitcoin Magazine que le choix de l’emplacement vient du fait que la région rayonne d’une aura de guérison et de pardon et paraît donc être l’endroit naturel pour commencer à reconstruire le pays.

Il est à noter que la construction de ces bâtiments de Six classes du primaire et d’une école gardienne a coûté une somme de 100 000$ collectés grâce à des dons en bitcoin(BTC).
Les enfants y étudient gratuitement et les enseignants sont également payés grâce aux dons en bitcoin (BTC). Les cours sur les monnaies cryptographiques y sont dispensés pour contribuer à leur démocratisation. C’est un peu l’idée que poursuit Binance Afrique avec ses ateliers et conférences.

Le bitcoin peut-il remplacer le transfert d’argent ?

Le Rwanda a une population constituée majoritairement d’éleveurs et d’agriculteurs. Environ 83% de la population vivent dans les milieux ruraux loin des institutions financières et ne disposent pas de comptes bancaires. Bien qu’il y ait qu’une poignée de la population qui est bancarisée, les transferts d’argent se font via des services “Mobile Money”. Concrètement, ce système est un portefeuille électronique qui permet à son titulaire via les technologies de la téléphonie mobile de transférer de l’argent et ou du crédit de son compte utilisateur vers celui d’un autre compte.

Dès son arrivée au pays, la compagnie de télécommunication mobile MTN s’était associé avec la Banque commerciale du Rwanda (I&M Bank Rwanda) pour lancer un service d’opérations bancaires par téléphone mobile.

Il permet à des milliers d’abonnés de virer de l’argent d’un compte à l’autre, de retirer de l’argent et de payer leurs factures d’électricité et de télévision au moyen de SMS.

Au regard de ce progrès technologique qui distingue le Rwanda de ses voisins d’Afrique centrale, il est clairement visible que les utilisateurs rwandais n’ont pas beaucoup des difficultés à s’adapter aux monnaies cryptographiques et à la blockchaine elle-même.

Nous pouvons citer le service Machankura qui permet aux détenteurs d’un téléphone cellulaire simple ( sans connexion internet) à pouvoir envoyer et recevoir du bitcoin.

Légalisation et création d’une cryptomonnaie propre pour le Rwanda

La République du Rwanda ne dispose d’aucune loi de régulation des cryptomonnaies. Pas pour le moment. Même si les cryptomonnaies ne sont plus illégales dans le pays comme en 2018, le gouvernement décline cependant toute responsabilité en cas de contentieux dans le domaine.

Le Rwanda n’a pas encore promulgué de lois réglementant spécifiquement la monnaie numérique. Afin de promulguer une réglementation de la monnaie numérique, il faudrait une nouvelle politique financière dans laquelle le gouvernement assume l’entière responsabilité de la surveillance, de la circulation et de la valeur.

Paradoxalement, depuis 2019, la Banque nationale du Rwanda (NBR) étudie le développement et l’émission de sa propre monnaie numérique afin de minimiser les préoccupations du pays concernant l’anonymat, la stabilité et la réglementation.
Pour le pouvoir de Kigali, seule une central bank digital currency (MNBC en francais monnaie digitale de banque centrale) réglementée et développée par le gouvernement favoriserait les activités économiques, y compris les transactions en ligne.

Il y a 3 ans, Peace Masozera Uwase, directrice générale de la stabilité financière à la NBK, confiait lors de son entretien chez bloomberg qu’il y avait encore des inquiétudes quant à la façon exacte de convertir la totalité de la monnaie en format numerique, a la façon de la distribuer et à la rapidité avec laquelle devrait se faire ses opérations. En outre, elle avait promis que le pays y prendra part dès qu’il sera prêt. Difficile de dire aujourd’hui où en est le projet…

Mot final sur la situation du Bitcoin au Rwanda

Quoi qu’il en soit, l’adoption des cryptomonnaies et particulièrement du bitcoin(BTC) au Rwanda se fait à une vitesse accélérée. Grâce aux avancées technologiques que possède le pays, aux systèmes de paiement électronique “Mobile money” auxquels les populations locales sont habituées, l’utilisation des cryptoactifs ne cause pas beaucoup des problèmes. De même, il est toujours plus facile d’acheter du bitcoin avec du franc CFA par exemple.

Avec l’appui des vastes campagnes de démocratisation dans le pays, Kigali est sur la bonne voie de devenir la deuxième capitale des cryptomonnaies et du bitcoin (BTC) après Nairobi celle de son voisin le Kenya.

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Remarque : Aucun conseil financier n’est donné dans cet article ni dans tout autre article sur ce blog. Il s’agit d’information dont vous êtes le seul juge et maitre. Soyez responsable de vos investissements et n’investissez qu’une somme dont vous êtes prêt à perdre.

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Guellord Mbusa

Cryptomonnaies et blockchain intriguent et fascinent. N'en déplaise aux crypto-septiques, elles représentent une alternative monétaire du future et une technologie indispensable dans ce monde menace des multiples crises financières et d'une autre plus violente, le changement climatique.

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